Question écrite n° 13585 :
entreprises de travaux agricoles et ruraux

12e Législature

Question de : M. Yannick Favennec
Mayenne (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Yannick Favennec attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les préoccupations de l'association régionale des entrepreneurs de travaux agricoles et ruraux des Pays de la Loire, concernant le paiement des heures supplémentaires dans leur secteur d'activité. Leur accord de branche prévoyait une majoration des quatre premières heures au taux de 25 %, mais les négociations n'ont pas abouti. Cet échec est très préoccupant pour les entreprises de travaux agricoles car elles ne peuvent bénéficier aujourd'hui de la possibilité d'appliquer le taux minimum de 10 %, prévu par la loi relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi. La pénurie de main-d'oeuvre en agriculture contraint ces entreprises à appliquer de fortes majorations pour les heures supplémentaires. C'est pourquoi les entrepreneurs de travaux agricoles et ruraux de vingt salariés au plus souhaiteraient pouvoir bénéficier de l'application de la majoration à 10 % des quatre premières heures supplémentaires jusqu'au 31 décembre 2005. Il lui demande ses intentions dans ce domaine.

Réponse publiée le 28 avril 2003

L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention de monsieur le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le taux de majoration des heures supplémentaires applicable pour les heures comprises entre la 36e et la 39e heure dans les entreprises de 20 salariés au plus, notamment dans les entreprises agricoles. La loi relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi a assoupli et simplifié, par la voie de la négociation collective, les règles relatives à la durée du travail et à la mise en place des 35 heures. Outre la fixation du taux de majoration des heures supplémentaires, la loi renvoie également entièrement à la négociation de branche la question du niveau du contingent d'heures supplémentaires applicable. Il n'y aura donc plus qu'un seul contingent. Néanmoins, le contingent réglementaire fixé par décret vaudra à titre subsidiaire en l'absence d'accord de branche étendu. Afin de donner plus de souplesse aux entreprises, dans l'attente de nouvelles négociations, le décret n° 2002-1257 du 15 octobre 2002 a porté ce contingent réglementaire à 180 heures au lieu de 130 heures, et cela, quel que soit l'effectif de l'entreprise. En outre, la loi susvisée prend en compte les difficultés des petites entreprises et le besoin supplémentaire, pour elles, de certaines souplesses. Comme l'honorable parlementaire le souligne, elle prévoit la possibilité de maintenir le taux de majoration de 10 % des quatre premières heures supplémentaires applicable aux entreprises de vingt salariés au plus, à défaut d'accord de branche étendu, jusqu'au 31 décembre 2005. Dans le souci de respecter les accords conclus, et pour encourager le dialogue social qui constitue une priorité de ce gouvernement, l'Etat n'entend pas se substituer aux partenaires sociaux. C'est pourquoi la loi fait prévaloir les dispositions des conventions collectives, lorsqu'elles existent, sur les dispositions légales. L'accord national en vigueur dans les professions agricoles n'est donc pas remis en cause, sur la question de la majoration des heures supplémentaires comme sur le reste de ses dispositions.

Données clés

Auteur : M. Yannick Favennec

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité

Dates :
Question publiée le 10 mars 2003
Réponse publiée le 28 avril 2003

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