Question écrite n° 13808 :
mer et littoral

12e Législature

Question de : M. Jacques Le Guen
Finistère (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jacques Le Guen attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur le niveau d'équipement des ports français en infrastructures de réception pour les déchets d'exploitation des navires et les résidus de carburant. En l'état actuel de la réglementation communautaire, tous les navires sont tenus de déballaster et de dégazer avant leur sortie du port sous peine de sanctions pénales, cela afin de mieux dissuader les auteurs de rejets illicites d'hydrocarbures en mer. Il lui demande s'il entend prendre des mesures pour mieux organiser la réception de ces déchets et inciter les ports du commerce, de pêche et de plaisance français à s'équiper en stations de traitement de tous types de déchets polluants.

Réponse publiée le 7 juillet 2003

Dès l'entrée en vigueur de la Convention internationale sur la prévention de la pollution par les navires MARPOL 73-78 de l'Organisation maritime internationale (OMI), la France s'est impliquée de manière à ce que tous les ports de commerce puissent recevoir tous les déchets produits par les navires, conformément aux prescriptions des annexes de la convention précitée. Pour répondre aux obligations de cette convention, les ports français ont adopté la solution de partenariat avec des sociétés privées spécialisées et agréées. Les usagers sont informés de l'existence de ces entreprises locales et leurs coordonnées sont connues des agents de navires et de l'OMI, qui les diffuse auprès de tous les armateurs. On trouvera ci-après un inventaire des installations existantes dans les principaux ports français ; celles-ci correspondent globalement aux besoins des navires escalant dans nos ports. Une mission conjointe du Conseil général des ponts et chaussées et de l'Inspection générale de l'environnement a été chargée en novembre 2000 de faire un état des lieux des installations de réception existantes dans les ports et de préconiser les mesures à prendre. Cette mission, dont les membres ont fait le tour de la plupart des ports continentaux, a conclu que, pour l'essentiel, des moyens de récupération publics ou privés, fixes ou mobiles, existent pour répondre aux obligations souscrites par la France d'abord par la ratification de la convention MARPOL, ensuite par l'adoption de la directive 2000/59 du 27 novembre 2000 sur les installations de réception portuaires des déchets d'exploitation des navires et des résidus de cargaison. La transposition de cette dernière directive en droit français se fait en deux temps : la loi n° 2001-43 du 16 janvier 2001 a instauré l'obligation du dépôt des déchets d'exploitation et résidus de cargaison et précise les sanctions encourues ; les dispositions de la directive revêtant en droit français un caractère réglementaire sont prévues dans un décret modifiant le code des ports, en cours d'examen au Conseil d'Etat. Dès la sortie du décret, et sur la base d'arrêtés complémentaires qui seront pris rapidement, les ports seront invités à « officialiser » leurs plans de gestion des déchets (déjà existant en pratique dans tous les ports) et à les faire approuver par l'autorité préfectorale. Installations de réception de résidus dans les principaux ports français

PORT SOCIÉTÉS
EAUX DE

ballast salées

RÉSIDUS

d'hydrocarbures

après lavage

(slops)

BOUES

et déchets

d'hydrocarbures

(sludges)

EAUX

de fond

de cale

BOUES

issues

des filtres

à fioul

CAPACITÉ

de réception (m³)

débit (m³/heure)
    CFR Total oui - - - -
30 000 m³

150 m³/h
    ELF BP oui oui oui - -
1 500 m³

100 m³/h
    APF - oui - - - Inst. mobiles pour slops
    Stock Nord oui oui - oui -
1 250 m³

20 m³/h
    Cie asphaltes - - - - - 250 m³, 20 m³/h
Calais CCI, plusieurs sociétés - - - - - Assistance par camions-citernes



Le Havre
CIM oui oui - - -
34 000 m³

1 200 m³/h
    Société havraise oui oui - oui - 4 800 m³
    SEREP oui oui - oui - 800 m³, 100 m³/h



Rouen
Shell oui oui oui oui oui
10 000 m³

1 500 m³/h
    Esso oui oui - oui oui
5 000 m³

200 m³/h
    Mobil oui oui oui oui oui 6 000 m³
Caen-Ouistreham     oui oui - - -
Produits légers

300 m³/h max
Cherbourg Madeline SA, Lehoux, Napoly oui oui oui oui oui Installations mobiles
Saint-Malo Société privée oui oui - oui oui    



Brest



CCI



oui



oui



-



-



-

Slops 4 500 m³ 1 000 m³/h

eaux lavage 20 000 m³, 1 300 à 3 000 m³
Concarneau Société privée oui oui - - - Installations mobiles



Lorient
Le Teuf - - - oui oui 50 m³
    SANIROISE oui oui oui oui oui 100 m³
    SEDIMO oui oui oui oui oui 130 m³



Nantes-St-Nazaire
PANSIN oui oui - oui -
7 000 m³

400 m³/h
    ELF/Donges oui oui - oui -
8 000 m³

250 m³/h
    PA St-Nazaire oui oui oui oui oui 2 000 à 3 000 m³/h



Bordeaux
Shell Pauillac                    
5 000 m³

500 m³/h
    oui oui oui oui oui
    Esso                    
2 100 m³

400 m³/h
    SEARMIP                        
Bayonne Sanitra Fourrier - - - - - Société privée
    Société dacquoise                        
La Rochelle Sté DELFAU oui oui oui oui oui Société privée
Sète
ATOFINA

Sermip
- - oui - oui Sociétés privées



Marseille
RTDH (Fos) oui oui - - oui
80 000 m³

250 m³/h
    Lavera PAM/GIP oui oui - oui -
20 000 m³

1 600 m³/h
    Darse automoteur oui oui oui oui oui 1 200 m³
    Fos PAM/GIP oui oui - - -
40 000 m³

250 m³/h



Nice
SNA - - - oui oui 9 m³/h
    Sud-est assainis. - - - oui oui
8 000 m³

400 m³/h
    OREDUI - - - oui oui 40 m³/h

Données clés

Auteur : M. Jacques Le Guen

Type de question : Question écrite

Rubrique : Déchets, pollution et nuisances

Ministère interrogé : équipement, transports et logement

Ministère répondant : équipement, transports et logement

Dates :
Question publiée le 10 mars 2003
Réponse publiée le 7 juillet 2003

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