amiante
Question de :
Mme Christiane Taubira
Guyane (1re circonscription) - Socialiste
Mme Christiane Taubira interroge M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le suivi particulier des anciennes employées des usines Moulinex qui ont été chroniquement exposées à l'amiante durant trente, voire quarante ans pour certaines d'entre elles. Elle rappelle que la commission des accidents du travail et des maladies professionnelles a reconnu, lors de sa réunion du 5 décembre 2002, que les sites des usines Moulinex ont utilisé de l'amiante. Un décret, déjà signé par le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité et en attente de la signature du ministre des finances, de l'industrie et de l'économie, prend acte de cette reconnaissance et établit les conditions d'indemnisation des personnes concernées. Elle lui demande s'il envisage, et dans quel délai, un dispositif de dépistage, de soin et de suivi des 1 639 personnes concernées. - Question transmise à M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité.
Réponse publiée le 22 décembre 2003
Certains établissements de la firme Moulinex ont été inscrits par arrêté interministériel sur les listes des établissements de fabrication de matériaux contenant de l'amiante ou de flocage et de calorifugeage à l'amiante ; cette inscription a pour objet de faire bénéficier les salariés et anciens salariés de ces établissements de la cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante. Tout salarié qui a été exposé à l'amiante ou aux autres substances cancérogènes a droit au suivi post-professionnel et peut présenter une demande en ce sens auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie, même si l'établissement n'est pas dans le champ d'application du dispositif de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante, qui est restreint aux secteurs professionnels dans lesquels l'amiante était le plus largement utilisé. Par ailleurs, le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité et la caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés ont constaté que, au regard du nombre de salariés exposés, trop peu de personnes bénéficiaient d'un suivi post-professionnel. C'est pourquoi une expérimentation de nouvelles modalités de suivi de 6 000 personnes ayant subi une exposition à l'amiante débute dans les régions Rhône-Alpes, Aquitaine, Haute et Basse Normandie. Le bilan de cette expérience permettra de redéfinir les modalités de suivi et le protocole médical applicables pour les personnes ayant été en contact avec l'amiante mais aussi avec les autres substances cancérogènes, et de systématiser ce suivi.
Auteur : Mme Christiane Taubira
Type de question : Question écrite
Rubrique : Produits dangereux
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Dates :
Question publiée le 24 mars 2003
Réponse publiée le 22 décembre 2003