entreprises de travaux agricoles et ruraux
Question de :
M. Serge Grouard
Loiret (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Serge Grouard attire l'attention M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la pénurie actuelle de main-d'oeuvre dans le secteur agricole. Cette pénurie contraint les entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers à appliquer de fortes majorations pour les heures supplémentaires. En effet, suite à l'échec des négociations menées par la Fédération nationale des entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers, les entreprises du secteur agricole ne peuvent bénéficier de la possibilité d'appliquer le taux minimum de 10 % pour les heures supplémentaires tel qu'il est prévu dans la loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003. Il lui demande s'il est envisageable que les entreprises du secteur agricole de vingt salariés au plus puissent bénéficier du régime de faveur des très petites entreprises, et donc de l'application de la majoration de 10 % des quatre premières heures supplémentaires jusqu'au 31 décembre 2005.
Réponse publiée le 12 mai 2003
L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le taux de majoration des heures supplémentaires applicable pour les heures comprises entre la 36e et la 39e heure dans les entreprises de vingt salariés au plus, notamment dans les entreprises agricoles. La loi relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi a assoupli et simplifié, par la voie de la négociation collective, les règles relatives à la durée du travail et à la mise en place des 35 heures. Outre la fixation du taux de majoration des heures supplémentaires, la loi renvoie également entièrement à la négociation de branche la question du niveau du contingent d'heures supplémentaires applicable. Il n'y aura donc plus qu'un seul contingent. Néanmoins, le contingent réglementaire fixé par décret vaudra à titre subsidiaire en l'absence d'accord de branche étendu. Afin de donner plus de souplesse aux entreprises, dans l'attente de nouvelles négociations, le décret n° 2002-1257 du 15 octobre 2002 a porté ce contingent réglementaire à 180 heures au lieu de 130 heures, et ceci quel que soit l'effectif de l'entreprise. En outre, la loi susvisée prend en compte les difficultés des petites entreprises et le besoin supplémentaire, pour elles, de certaines souplesses. Comme l'honorable parlementaire le souligne, elle prévoit la possibilité de maintenir le taux de majoration de 10 % des quatre premières heures supplémentaires applicable aux entreprises de vingt salariés au plus, à défaut d'accord de branche étendu, jusqu'au 31 décembre 2005. Dans le souci de respecter les accords conclus, et pour encourager le dialogue social qui constitue une priorité de ce gouvernement, l'Etat n'entend pas se substituer aux partenaires sociaux. C'est pourquoi la loi fait prévaloir les dispositions des conventions collectives, lorsqu'elles existent, sur les dispositions légales. L'accord national en vigueur dans les professions agricoles n'est donc pas remis en cause, sur la question de la majoration des heures supplémentaires comme sur le reste de ses dispositions.
Auteur : M. Serge Grouard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Agriculture
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : affaires sociales, travail et solidarité
Dates :
Question publiée le 24 mars 2003
Réponse publiée le 12 mai 2003