Question écrite n° 15008 :
jeunes agriculteurs

12e Législature

Question de : M. Gérard Lorgeoux
Morbihan (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Gérard Lorgeoux attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales au sujet des modalités de versement de la dotation jeunes agriculteurs (DIA). Depuis l'année 2000, date à laquelle les aides aux jeunes agriculteurs ont été notifiées à la Commission européenne dans le cadre du Plan de développement rural national (PDRN) qui régit les aides sur la période 2000-2006, le versement de la DJA s'effectue en deux fois selon le critère suivant : environ 70 % à l'installation et 30 % trois ans après. Le versement de la dernière part étant effectif, à la condition que le revenu du jeune agriculteur atteint au moins 60 % du revenu national de référence calculé par le ministère de l'agriculture en tenant compte des particularités départementales. Jusqu'en 2000, l'Etat français accordait éventuellement une année supplémentaire (soit 3 + 1 = 4 ans) aux jeunes agriculteurs pour leur permettre d'atteindre un revenu suffisant pour pouvoir toucher le solde de la DJA. Compte tenu des difficultés actuelles de l'agriculture, il lui demande si le Gouvernement envisage d'accorder cette dérogation, ce qui permettrait aux jeunes agriculteurs de pouvoir compter, le cas échéant, sur une année supplémentaire pour atteindre les 60 % du revenu national de référence et percevoir ainsi le reliquat de la dotation.

Réponse publiée le 21 juillet 2003

La circulaire n° 7025 du 5 juin 2002 a été prise en application du décret n° 2001-925 du 3 octobre 2001, destiné à harmoniser le dispositif réglementaire national avec le Règlement de développement rural (RDR) n° 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999. Ce règlement européen fixe notamment les conditions à respecter pour que les aides à l'installation bénéficient d'un cofinancement communautaire à hauteur de 50 %. La première fraction de la dotation (70 %) est versée au jeune agriculteur dès le constat de son installation. La deuxième fraction est versée à condition que l'exploitation soit économiquement viable au terme de trois années. La situation du jeune est donc examinée au cours de la 4e année de son installation. Le règlement européen n'autorise plus à prendre en compte la quatrième année comptable. Toutefois, lorsque l'intéressé n'a pas atteint le revenu minimum au terme du 3e exercice, pour des motifs conjoncturels, en raison d'accidents climatiques ou d'une épizootie ayant touché le cheptel, le préfet peut, après avis favorable de la CDOA, accorder le versement de la 2e fraction de la dotation. En outre, la réglementation prévoit que les jeunes s'installant en zones défavorisées ou de montagne, ou réalisant un projet en cultures pérennes, en conversion biologique, ou en dehors du cadre familial peuvent présenter un projet faisant apparaître un revenu prévisionnel au moins égal à 40 % du revenu de référence national au lieu de 60 % dans le cas général. Un rappel de ces modalités d'examen des situations particulières a été adressé aux services déconcentrés afin de prendre en compte les difficultés rencontrées par les jeunes agriculteurs lors de leur installation.

Données clés

Auteur : M. Gérard Lorgeoux

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche

Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche

Dates :
Question publiée le 24 mars 2003
Réponse publiée le 21 juillet 2003

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