Question écrite n° 15501 :
cancer du côlon

12e Législature

Question de : Mme Marie-Josée Roig
Vaucluse (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Marie-Josée Roig * souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le retard pris dans la mise en oeuvre du dépistage du cancer colorectal en France. Ce cancer est le deuxième cancer pour la mortalité en France, et ce, tous sexes confondus. La procédure de dépistage, qui devait se limiter en 2002 à certains départements, doit être généralisée en 2003 à l'ensemble du territoire national. La mise en place d'un dépistage permettrait sans conteste de limiter le nombre de décès, de prendre les cancers déclarés à la base et d'augmenter ainsi les chances de guérison. Or, il semble que des retards de financement freinent cette mise en place et il est à craindre une démobilisation des professionnels de santé, ce qui pourrait conduire à un échec du programme de dépistage. En conséquence, elle demande quelles initiatives le Gouvernement envisage de prendre afin de relancer activement ce programme au service de la santé de nos concitoyens.

Réponse publiée le 26 mai 2003

En France, environ 33 500 nouveaux cas de cancer colorectal sont enregistrés par an, cette pathologie étant responsable de 15 000 à 16 000 décès par an. En janvier 1998, l'Agence nationale d'évaluation et d'accréditation en santé a affirmé que « le dépistage du cancer colorectal est possible par recherche de saignement occulte dans les selles dans le cadre de campagnes de dépistage de masse soumises à des conditions strictes de réalisation ». Ces recommandations sont identiques à celles de l'Union européenne. Il faut cependant noter qu'aucun pays européen n'a mis en place de programme national de dépistage de ce cancer. Le test de dépistage actuellement utilisable pour le dépistage en population générale en France est le test Hemoccult II qui a été évalué. Ce test doit être réalisé dans le cadre d'un programme régulièrement évalué auquel au moins 50 % de la population cible participe, et bénéficier d'une lecture centralisée par des équipes entraînées. Suite aux expériences menées en Saône-et-Loire et dans le Calvados, le groupe technique national de ce cancer a élaboré un cahier des charges tenant compte des recommandations nationales et européennes. Deux appels successifs à candidatures ont permis de sélectionner 22 départements pilotes. Pour accompagner ce dispositif, des outils d'information du public cible de ces départements ainsi qu'un outil de formation des médecins généralistes sera un préalable à une généralisation du dépistage afin de vérifier si les critères nécessaires à l'efficacité du programme sont bien réunis : accessibilité du test chez les médecins généralistes, participation suffisante des médecins, taux de positivité du test acceptable, accessibilité de la coloscopie en cas de test positif, complications de celle-ci chez des sujets indemnes de symptômes. Ce bilan sera réalisé par la direction générale de la santé en 2003.

Données clés

Auteur : Mme Marie-Josée Roig

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 31 mars 2003
Réponse publiée le 26 mai 2003

partager