Question écrite n° 15572 :
indemnités journalières

12e Législature

Question de : M. Jean Le Garrec
Nord (12e circonscription) - Socialiste

M. Jean Le Garrec attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les conditions d'ouverture des droits aux indemnités journalières en ce qui concerne certains assurés exerçant une activité précaire. En effet, dès lors que ces assurés présentent des demandes d'indemnisation n'entrant pas dans les critères définis par les articles R. 313-3 du code de la sécurité sociale et suivants, de l'article R. 313-7 et de l'arrêté d'équivalence du 21 juin 1968, ils se voient exclus de tout type d'indemnisation au titre des indemnités journalières. Afin de pallier cette injustice, il pourrait être envisagé qu'ils puissent bénéficier d'une indemnisation assise sur les cotisations effectivement versées ou sur une indemnité forfaitaire. Il lui demande quelles dispositions concrètes il a l'intention d'adopter dès lors qu'il est inconcevable de laisser ces personnes qui vivent une situation d'une extrême fragilité demeurer sans ressources du fait d'une réglementation peu adaptée au contexte économique actuel.

Réponse publiée le 11 août 2003

Pour ouvrir droit aux indemnités journalières de moins de six mois de l'assurance maladie, l'assuré doit justifier à la date de l'interruption de travail : soit d'un montant minimal de cotisations au titre des assurances maladie, maternité, invalidité et décès assises sur les rémunérations perçues pendant les six mois civils précédents ; soit d'au moins 200 heures de travail salarié ou assimilé au cours des trois mois civils ou des quatre-vingt dix jours précédents. La législation actuelle subordonne donc le droit aux indemnités journalières maladie à la justification d'une activité professionnelle suffisante. S'agissant d'un droit contributif qui ouvre des avantages pour une période de six mois, le principe d'une condition minimale de travail avant ouverture des droits n'apparaît pas illégitime. Par ailleurs, il faut observer que le minimum de 200 heures d'activité requis pour une période de trois mois est faible puisqu'il correspond à un peu moins de six semaines de travail à temps plein sur un trimestre ou bien encore à l'équivalent de 3 heures travaillées par jour pour une semaine de six jours ouvrables. Enfin, il faut rappeler que ces règles sont d'ores et déjà aménagées pour les salariés exerçant une profession à caractère saisonnier ou discontinu de façon à leur donner la possibilité de valider les conditions de salaire ou d'activité sur une période plus longue (douze mois). En conclusion, il n'est donc pas envisagé de modifier ces règles dans l'immédiat.

Données clés

Auteur : M. Jean Le Garrec

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 31 mars 2003
Réponse publiée le 11 août 2003

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