Question écrite n° 15599 :
établissements d'accueil

12e Législature

Question de : Mme Martine David
Rhône (13e circonscription) - Socialiste

Mme Martine David * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les préoccupations des maisons d'accueil pour les personnes âgées. En effet, ces établissements sont incités depuis un décret du 4 mai 2001, et personne ne conteste la pertinence de cette évolution, à signer des conventions avec les conseil généraux et les DDASS. Pour accompagner ce nécessaire mouvement d'amélioration des conditions d'hébergement un plan pluriannuel datant de l'année 2000 prévoyait une enveloppe de 183 millions d'euros par an pour financer cet objectif de qualité. Cet effort budgétaire semblait légitime pour faire face à l'augmentation de la dépendance des personnes âgées et pour éviter le repliement sur soi de certains pensionnaires qui glissent hors de la vie, comme s'ils préféraient la mort à une vie indigne. Les responsables et les personnels de ces établissements ne peuvent s'y résoudre et ils se réjouissaient de ce que la loi de financement 2003 avait prévu de poursuivre cette lutte contre la souffrance de nos aînés. Or, il semble que cette enveloppe d'abord ramenée à 25 millions d'euros mi-janvier ait été purement et simplement supprimée et qu'aucun crédit ne soit prévu pour accompagner la signature de conventions tripartites. Elle lui demande donc comment il compte faire face à ces engagements ? - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat aux personnes âgées.

Réponse publiée le 16 juin 2003

Le secrétaire d'Etat aux personnes âgées est particulièrement conscient des besoins des établissements qui hébergent les personnes âgées dépendantes (EHPAD). Tant le degré de dépendance accrue des personnes accueillies, le niveau des moyens en personnel aujourd'hui mobilisé, la nécessaire adaptation du cadre bâti mais surtout la qualité de l'accompagnement et des soins que nous devons à nos aînés justifient une attention et une vigilance particulières. Nous devons faire de cette politique une priorité de l'action publique. Le plan d'amélioration de la qualité et de médicalisation des EHPAD, qui demeure par bien des aspects encore trop complexe et parfois incompris, présente néanmoins de bons objectifs. Ces derniers visent, notamment, à promouvoir une démarche qualité au sein de chaque établissement et à réduire les inégalités entre établissements dans l'attribution des ressources. Cette forme se traduit par une démarche partenariale et la conclusion de conventions tripartites entre les établissements, les départements et l'Etat. La signature de la convention déclenche l'octroi des crédits d'assurance maladie correspondant à la démarche qualité engagée par l'établissement. Cette politique, lancée en 1999, a été revue en 2001. Depuis son arrivée au Gouvernement, le ministre a poursuivi la démarche de conventionnement : 330 conventions ont été signées en 2000-2001, 1 112 en 2002, dont 400 au premier semestre et 700 au second semestre. Il entend prolonger ce processus de démarche qualité. C'est pourquoi une instruction ministérielle en date du 13 janvier 2003 a été diffusée à tous les acteurs pour lever certains obstacles qui pouvaient subsister dans les procédures et la méthodologie de conventionnement. De même, un objectif de conventionnement a été, formellement et pour la première fois, inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale. L'instruction budgétaire annuelle, qui vient d'être diffusée, précise les conditions de réalisation de cet objectif. Un tiers des conventions environ seront signées avec des établissements déjà médicalisés tels que les unités de soins de longue durée, pour lesquelles la démarche qualité nécessite d'être poursuivie. Pour un autre tiers, les conventions seront signées dès cette année avec effet au 1er janvier 2004 ainsi que le prévoit la réglementation en vigueur (art. 32 du décret du 26 avril 1999). Pour le solde, enfin, le financement sera imputé sur l'enveloppe dégagée en 2003. Après arbitrage, et utilisation des marges disponibles, celle-ci s'élève désormais à 80 millions d'euros. Globalement, l'objectif de 1 800 conventions fixé par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2003 peut ainsi être atteint. Au total, le Gouvernement s'est donné les moyens, dans un contexte particulièrement contraint, de poursuivre la médicalisation et donc l'augmentation des dotations des EHPAD afin d'améliorer les services aux personnes âgées et les conditions de travail de ceux qui les entourent chaque jour de leur dévouement. Le processus, loin d'être achevé, se poursuivra résolument avec le sens des responsabilités et des équilibres entre les besoins et les capacités financières disponibles.

Données clés

Auteur : Mme Martine David

Type de question : Question écrite

Rubrique : Personnes âgées

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : personnes âgées

Dates :
Question publiée le 31 mars 2003
Réponse publiée le 16 juin 2003

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