Question écrite n° 17126 :
radio

12e Législature

Question de : M. Jean Roatta
Bouches-du-Rhône (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean Roatta attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la nécessaire défense du pluralisme et de la diversité de l'information radiophonique locale au moyen d'un rééquilibrage dans l'attribution des fréquences FM susceptible d'endiguer la potentielle constitution du pouvoir hégémonique d'un oligopole. En effet, le paysage radiophonique français est aujourd'hui caractérisé par l'omniprésence de trois groupes leaders, de dimension internationale, qui certes ne bénéficient aucunement d'une couverture FM nationale totale, mais qui représentent numériquement une part majeure des fréquences attribuées sur la bande FM. Aussi, certes l'attribution des fréquences hertziennes à des radio-diffuseurs relève exclusivement des prérogatives du Conseil supérieur de l'audiovisuel, toutefois, il souhaiterait savoir s'il est envisageable que, dans le cadre de la réflexion, menée sous votre haute autorité, par M. Alain Seban, directeur du développement des médias, en liaison avec le CSA, sur l'évolution des dispositions législatives régissant l'attribution de fréquences radio, soit considérée la possibilité de préserver une expression radiophonique locale, notamment, lors de la définition des conditions de participation des opérateurs aux futurs appels à candidature destinés à l'attribution des fréquences FM.

Réponse publiée le 17 novembre 2003

L'honorable parlementaire a souhaité attirer l'attention du ministre de la culture et de la communication sur la situation des radios indépendantes et associatives. Le ministre de la culture et de la communication est tout à fait conscient du rôle joué par les radios indépendantes. En tant que médias de proximité, elles remplissent une fonction sociale, économique et culturelle indéniable. Leur nombre et la qualité de leurs programmes leur permettent de contribuer au pluralisme du paysage radiophonique français, qui doit demeurer équilibré et diversifié afin que chaque citoyen puisse disposer d'une grande liberté de choix. L'activité des radios indépendantes doit être encouragée et soutenue. Elles doivent pouvoir évoluer dans des conditions économiques et réglementaires satisfaisantes. Comme le sait l'honorable parlementaire, le Conseil supérieur de l'audiovisuel est, en toute indépendance, seul responsable de l'attribution des fréquences radiophoniques, de la définition des catégories radiophoniques et de la répartition du spectre alloué à la diffusion en modulation de fréquences entre ces catégories. Il appartient à cette instance de veiller au juste équilibre entre les réseaux nationaux de radiodiffusion, d'une part, et les services locaux, régionaux et thématiques indépendants, d'autre part, ainsi que l'avant-dernier alinéa de l'article 29 de la loi du 30 septembre 1986 le lui prescrit.

Données clés

Auteur : M. Jean Roatta

Type de question : Question écrite

Rubrique : Audiovisuel et communication

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 21 avril 2003
Réponse publiée le 17 novembre 2003

partager