Réponse publiée le 25 janvier 2005

Aujourd'hui, la situation des ressources halieutiques thonières exploitées en mer Méditerranée est évaluée régulièrement par le comité scientifique de la CICTA (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique). La CICTA est une organisation régionale de pêche responsable de la conservation d'environ 30 espèces de thonidés migrant à travers l'océan Atlantique, la mer Méditerranée et la mer Noire. Trente-huit pays sont membres à part entière de cette organisation. La France est présente à travers la Communauté européenne mais aussi au titre d'un territoire d'outre-mer, Saint-Pierre-et-Miquelon. Chaque année les scientifiques des parties contractantes se réunissent pour évaluer les stocks disponibles et peuvent proposer des niveaux globaux de captures nommés TAC (totaux admissibles de captures) liés à chaque espèce étudiée. La réunion annuelle de la CICTA permet aux représentants des gouvernements de répartir entre pays pêcheurs le TAC adopté pour chaque espèce. De plus, année après année, la CICTA prend des mesures pour renforcer la lutte contre la pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN). Il s'agit d'une lutte internationale requerant la bonne volonté de tous les Etats pêcheurs et acheteurs. La France, au travers de l'Union européenne, est très active dans ce domaine et milite pour un système de sanctions commerciales contre les marchés illégaux. La pêche thonière méditerranéenne cible principalement le thon rouge qui est capturé vivant afin d'être élevé dans des cages dites d'engraissement. La destination finale de ces thons est essentiellement le Japon. Il faut aussi noter que l'Union européenne est le principal acteur de la pêche au thon rouge dans cette région du monde. Au sein des instances internationales, la France reste donc particulièrement vigilante à la bonne gestion des stocks thoniers qui font vivre un grand nombre de pêcheurs français, spécialement dans le golfe du Lion.