HLM
Question de :
Mme Michèle Tabarot
Alpes-Maritimes (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Michèle Tabarot appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur les difficultés rencontrées par les personnels des forces de police et les gardiens de prison logés dans les habitations à loyer modéré. Les règles d'attributions de ces logements sont régies par le code de la construction et de l'habitation qui prévoit dans son article R. 441-5 que le préfet dispose d'un quota de 30 % du total des logements de chaque organisme. 5 % de ce contingent est destiné aux agents civils et militaires de l'Etat, parmi lesquels figurent les agents de police et le personnel pénitentiaire. Le reste de ce quota, soit 25 %, répond en partie aux besoins de logement des familles défavorisées qui sont souvent en proie à des problèmes de délinquance en leur sein. Ainsi, les représentants de l'autorité publique se retrouvent parfois en voisinage direct avec des individus auxquels ils sont confrontés à travers l'exercice de leur profession. Cette situation délicate est telle que les efforts de la loi d'Orientation et de programmation sur la sécurité intérieure, adoptée le 17 juillet 2002, consacrant notamment des effectifs supplémentaires, vont se heurter aux difficultés de logements de ces renforts. D'autant que la flambée des prix de l'immobilier et le coût des loyers dans certains départements tels que celui des Alpes-Maritimes, « obligent » davantage ces fonctionnaires à faire appel à ces structures, alors qu'ils y sont pourtant peu enclins. Cette situation, qui accentue davantage la difficulté de la tâche qui incombe aux forces de l'ordre et au personnel pénitentiaire, est préjudiciable pour la qualité de vie des agents et leur famille mais aussi, au regard de l'intérêt général, cette exposition particulière peut les empêcher d'effectuer leur travail avec la plus grande efficacité. Elle lui demande si une dérogation aux règles d'attribution de ces logements sociaux sera envisagée ponctuellement afin d'éviter une difficile cohabitation, lorsque ces programmes d'habitation accueillent ces catégories de fonctionnaires. - Question transmise à M. le ministre délégué au logement et à la ville.
Réponse publiée le 15 février 2005
Les dispositions du code de la construction et de l'habitation permettant au préfet de proposer aux organismes bailleurs la candidature d'agents civils et militaires de l'État ont pour but de faciliter leur logement, notamment dans les zones où la demande est forte. Cette réglementation n'impose pas de contrainte particulière quant à la localisation des logements attribués. Il ne paraît donc pas nécessaire de prévoir une dérogation au bénéfice d'une catégorie particulière comme les agents de police et le personnel pénitentiaire, la décision d'attribution relevant de la commission de chaque organisme bailleur à laquelle siège au demeurant le représentant de l'État.
Auteur : Mme Michèle Tabarot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Logement
Ministère interrogé : équipement, transports et logement
Ministère répondant : logement et ville
Dates :
Question publiée le 26 mai 2003
Réponse publiée le 15 février 2005