Question écrite n° 19651 :
prophylaxie

12e Législature

Question de : M. François Loncle
Eure (4e circonscription) - Socialiste

M. François Loncle * attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la prévention bucco-dentaire en France. L'examen bucco-dentaire obligatoire à six ans et douze ans, qui entrera en vigueur prochainement, n'est qu'un premier pas vers une prévention collective durable. Pour que la santé bucco-dentaire de la population française puisse s'améliorer à long terme, des visites régulières à partir de l'enfance lui paraissent indispensables. De plus, ces visites auront un impact limité, si elles ne sont pas précédées d'une phase de sensibilisation et d'éducation collective et individuelle à l'école et dans les familles. Il lui demande donc quel dispositif de promotion, d'accompagnement et d'évaluation il compte mettre en place pour améliorer l'effet de cette mesure de santé publique dentaire.

Réponse publiée le 27 octobre 2003

L'examen bucco-dentaire de prévention, obligatoire et gratuit, à six ans et à douze ans, qui figure à l'article L. 2132-2-1 du code de la santé publique, est un examen individuel effectué par un chirurgien-dentiste ou un stomatologiste dans un cabinet dentaire. Outre le diagnostic des pathologies éventuelles et le bilan des soins nécessaires, cet examen doit comprendre notamment une éducation et une motivation à la santé bucco-dentaire en collaboration étroite avec les parents, ainsi que des conseils personnalisés sur l'hygiène alimentaire et le rôle protecteur du fluor. Le souci de sensibilisation et d'éducation à la santé constitue une dimension importante de cette mesure. Le caractère obligatoire de cet examen et son inscription dans le carnet de santé de l'enfant devraient constituer une forte incitation, comparable à celle qui existe notamment dans le domaine des vaccinations. En outre, bien qu'aucune sanction n'ait été prévue, il devrait permettre d'atteindre l'ensemble des enfants de chaque classe d'âge. Il convient d'en attendre des effets positifs, tant en matière de soins précoces que de comportement préventif, en particulier quant aux habitudes d'hygiène et de consultation régulière. Les modalités de promotion, d'accompagnement et d'évaluation de cette mesure seront déterminées prochainement, en concertation avec les acteurs concernés professionnels de santé, assurance maladie, éducation nationale, et feront l'objet d'un accord conventionnel.

Données clés

Auteur : M. François Loncle

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 9 juin 2003
Réponse publiée le 27 octobre 2003

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