mutuelles
Question de :
M. Patrick Balkany
Hauts-de-Seine (5e circonscription) - Députés n'appartenant à aucun groupe
M. Patrick Balkany appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation actuelle de nombreux fonctionnaires ayant souscrit au CREF, complément retraite fonction publique. Afin de bénéficier d'une rente supplémentaire au moment de la retraite, nombre de fonctionnaires ont opéré régulièrement des versements au CREF. Cependant, cet établissement connaissant actuellement des difficultés, ils ont préféré récupérer leur capital amputé plutôt que de tout perdre. Outre la mauvaise gestion de cet établissement, ils déplorent l'imposition énorme qui pèse sur les montants qu'ils ont pu récupérer. Aussi serait-il judicieux d'envisager d'annuler toute imposition sur ces sommes car il ne s'agit en aucun cas de pension. Il souhaiterait donc connaître les intentions du ministère en la matière.
Réponse publiée le 11 août 2003
En application des dispositions combinées du 1° bis de l'article 83 du code général des impôts, du dernier alinéa du 6 de l'article 158 de ce code et de l'article 38 septdecies de l'annexe III au même code, les cotisations versées depuis le 1er janvier 1989 au régime de retraite complémentaire institué par l'Union nationale des mutuelles retraite des instituteurs et des fonctionnaires de l'Education nationale et de la Fonction publique (CREF) sont admises en déduction du revenu imposable et, corrélativement, la fraction des arrérages qui correspond à ces cotisations est imposable selon le régime des pensions. Dès lors, les sommes reversées aux sociétaires démissionnaires du CREF, nettes des pénalités de rachat et des frais de gestion, qui s'analysent comme le versement anticipé en une fois des prestations viagères qui auraient été perçues par les intéressés si le contrat était allé jusqu'à son terme, sont elles-mêmes imposables, au titre de l'année du versement, selon le régime des pensions au prorata des cotisations versées depuis le 1er janvier 1989. Elles bénéficient donc à ce titre, dans les conditions de droit commun, des abattements spécifiques de 10 % et général de 20 %. Cela étant, dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2002, le Parlement a adopté une mesure visant à atténuer l'imposition des sommes reversées aux sociétaires démissionnaires du Cref. Ainsi, l'article 46 de la loi n° 2002-1576 du 30 décembre 2002 prévoit la possibilité d'appliquer aux sommes perçues un système de quotient spécifique correspondant au nombre d'années ayant donné lieu à la déduction des cotisations, retenu dans la limite d'un plafond fixé à dix ans. Ce dispositif est de nature à répondre aux préoccupations exprimées et se substitue à la mesure initialement retenue par l'administration fiscale qui visait à admettre l'application du système du quotient prévu à l'article 163-0 A du code général des impôts.
Auteur : M. Patrick Balkany
Type de question : Question écrite
Rubrique : Économie sociale
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 16 juin 2003
Réponse publiée le 11 août 2003