politique à l'égard des retraités
Question de :
M. François Loncle
Eure (4e circonscription) - Socialiste
M. François Loncle attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les difficultés des agriculteurs qui exercent leur activité à plein temps sur des surfaces trop petites pour avoir la qualité d'exploitant agricole au regard de la législation sociale et de la loi d'orientation agricole de 1980. Ne pouvant bénéficier d'une protection sociale à titre personnel, ils ne sont couverts qu'à titre de conjoint ou grâce à l'assurance personnelle. Pourtant, leur est imposée une cotisation de solidarité qui atteint des niveaux importants pour des petits revenus, mais ne leur ouvre cependant aucun droit à la retraite par répartition. Ils sont aujourd'hui des milliers à être concernés. A l'heure des réformes actuelles en matière de retraite, il serait vivement souhaitable d'appliquer à ces cotisants solidaires la conversion rétroactive intégrale de leurs cotisations de solidarité MSA en point retraite, et de prendre en compte les années cotisées dans le calcul des années travaillées, en déduisant bien entendu pour les pluriactifs la part de temps travaillée hors de la ferme. La volonté de réduire les disparités dans le système des retraites l'amène à lui demander de bien vouloir appliquer au plus vite ces propositions.
Réponse publiée le 23 mars 2004
Il existe depuis 1980 un seuil, celui de la demi-superficie minimale d'exploitation, au-dessus duquel les exploitants agricoles sont assujettis au régime des non-salariés agricoles, et en dessous duquel existe une cotisation de solidarité spécifique. La cotisation de solidarité a un taux beaucoup plus faible que les cotisations des assujettis aux régimes, et elle n'a pas d'assiette minimale. En contrepartie, elle n'ouvre pas de droits à la retraite. Il faut rappeler que, dans les cotisations aux régimes sociaux, les cotisations retraite ouvrent des droits spécifiques, alors que les cotisations maladie ou famille n'ouvrent pas de droits, mais participent seulement au financement de l'ensemble des prestations. La cotisation de solidarité entre dans cette seconde catégorie ; il s'agit de faire participer l'ensemble des revenus issus de l'agriculture au financement du régime. Il n'est donc pas envisagé de mettre en place un dispositif de validation rétroactive de ces cotisations pour la retraite.
Auteur : M. François Loncle
Type de question : Question écrite
Rubrique : Retraites : régime agricole
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 23 juin 2003
Réponse publiée le 23 mars 2004