Question écrite n° 21984 :
délégation générale à la langue française

12e Législature

Question de : M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre de la culture et de la communication quel est à ce jour le bilan des activités de l'Observatoire des pratiques linguistiques créé en 1999 au sein de la délégation générale à la langue française et aux langues de France.

Réponse publiée le 25 août 2003

Créé en 1999 au sein de la délégation générale à la langue française, l'Observatoire des pratiques linguistiques a pour objectif de recenser, de développer et de rendre disponibles les savoirs relatifs à la situation linguistique en France aux fins de fournir des éléments d'information utiles à l'élaboration des politiques culturelles, éducatives ou sociales. Il a également pour but de faire mieux connaître un patrimoine linguistique commun, constitué par l'ensemble des langues et des variétés linguistiques parlées en France, qui concourent à la diversité culturelle de notre pays. L'activité de l'observatoire s'organise autour de trois axes : les travaux d'étude et de recherche : l'observatoire n'effectue pas lui-même de recherches mais oeuvre en soutenant et en coordonnant des projets ou des programmes de recherche sur des sujets qui intéressent le ministère de la culture et de la communication, mais aussi, plus largement, l'ensemble des pouvoirs publics, les élus, les décideurs, les acteurs culturels, les acteurs sociaux ; l'organisation en réseau et la collaboration des équipes et centres de recherche qui travaillent sur les pratiques linguistiques en France et dans les pays francophones ; la diffusion des informations recueillies auprès des spécialistes, des responsables de politiques publiques et du large public. Depuis 1999, l'observatoire a procédé à trois appels à propositions thématiques portant sur les sujets suivants : « hétérogénéité des pratiques linguistiques » (1999), « observation des contacts linguistiques » (2000), « transmission familiale et acquisition non didactique des langues » (2001). Quarante-deux projets de recherche ont bénéficié du soutien de la délégation générale à la langue française et aux langues de France au titre de ces trois appels à propositions. En dehors du cadre des appels à propositions, l'observatoire soutient également un certain nombre de projets ou de programmes : programme de recherche sur les langues de Guyane (IRD-CNRS) ; ce programme pluriannuel bénéficie depuis 2000 d'une aide de la DGLFLF de quelque 30 000 EUR par an ; enquête sur la phonologie du français contemporain (université de Paris-X, université de Toulouse, université d'Oslo) ; ce projet international a bénéficié en 2002 d'une aide de 10 000 EUR et, en 2003, d'une aide de 3 000 EUR pour une première publication de synthèse ; collaboration avec l'Institut national des études démographiques (INED) pour l'exploitation des données linguistiques de l'enquête « Famille » associée au recensement de 1999 ; la DGLFLF s'était associée à l'INED dès 1999 pour l'exploitation de cette enquête. En 2002, après la publication des premiers résultats globaux, la DGLFLF a apporté son soutien à plusieurs équipes de recherche en vue d'une exploitation plus fine des données, au niveau régional ou suivant des axes thématiques. En 2003, un soutien de 10 000 EUR a été apporté à un projet de l'université de Paris-V pour l'exploitation des données concernant la région parisienne ; études sur les pratiques linguistiques des entreprises : en 2002 et en 2003, la DGLFLF a soutenu plusieurs enquêtes sur les pratiques linguistiques des entreprises ; enquête sur les pratiques et les représentations de la langue et de la culture régionales en haute Bretagne (université de Rennes-II) : ce projet a bénéficié, en 2003, d'une aide de 7 500 EUR. Enfin, l'observatoire envisage de mener, en liaison avec d'autres structures (universités, CNRS, ministère de l'éducation et de la recherche...), des actions en faveur de la sauvegarde et de la diffusion des corpus oraux enregistrés. Dans un premier temps, il a été décidé d'aider des travaux d'expertise sur les corpus existants et les outils de traitement informatique de ces données. La première phase d'activité de l'observatoire a consisté à mobiliser les chercheurs et à favoriser l'émergence de réseaux. La seconde phase consiste à créer des espaces nouveaux de diffusion de l'information et d'échange avec les décideurs, les acteurs sociaux, les acteurs culturels soucieux de disposer de savoirs scientifiques. Pour cela, un bulletin triannuel, Langues et Cité, a été créé. Le premier numéro présentait la démarche de l'observatoire et faisait le point sur son activité. Le numéro 2 portait sur la langue des jeunes, le numéro 3 sur la situation linguistique en Guyane. Dans le cadre de la restructuration du site Internet de la DGLFLF, il est prévu de mettre en place une base de données comportant, dans un premier temps, des informations concernant les laboratoires universitaires étudiant les pratiques linguistiques actuelles et ayant effectué des travaux sociolinguistiques sur l'usage actuel du français et des langues utilisées en France, des données bibliographiques, des résumés des différentes études sous forme de synthèses « grand public », le texte intégral des études ou la référence aux publications effectuées. Dans un second temps, des données sonores et audiovisuelles collectées lors des différentes enquêtes pourront être intégrées à la base ainsi que des corpus écrits.

Données clés

Auteur : M. Bruno Bourg-Broc

Type de question : Question écrite

Rubrique : Langue française

Ministère interrogé : culture et communication

Ministère répondant : culture et communication

Dates :
Question publiée le 14 juillet 2003
Réponse publiée le 25 août 2003

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