Réponse publiée le 22 décembre 2003

Les autorités iraniennes ont annoncé le 23 juillet 2003 qu'elles détenaient des membres importants de l'organisation terroriste Al-Qaïda, dont elles ne souhaitaient pas immédiatement communiquer l'identité. Par la suite, le gouvernement iranien a remis au Conseil de sécurité une liste de 225 prisonniers liés à Al-Qaïda qu'il avait décidé d'expulser vers leurs pays d'origine. Il s'est engagé à juger les membres d'Al-Qaïda qu'il retient encore pour les crimes commis en territoire iranien. Le dialogue global mené par l'Union européenne avec l'Iran depuis 1998 est l'occasion d'aborder l'ensemble des questions d'intérêt commun mais aussi nos sujets de préoccupation, au premier rang desquels figurent le terrorisme, la prolifération nucléaire, la situation des droits de l'homme en Iran et la politique iranienne à l'égard du processus de paix au Proche-Orient. La France, comme ses partenaires européens, considère que le dialogue est le meilleur moyen d'amener l'Iran à réaliser des progrès concrets. L'UE a ainsi ouvert en décembre 2002 des négociations avec l'Iran en vue de parvenir à la conclusion parallèle d'un accord politique et d'un accord de commerce et de coopération. L'aboutissement de ces discussions dépendra des gestes effectués par l'Iran dans ces domaines d'une importance majeure : le Conseil européen des 16 et 17 octobre a rappelé que le rythme du dialogue est lié aux avancées iraniennes en ces matières. La lutte contre le terrorisme international, à laquelle il est essentiel que l'Iran prenne toute sa part, figurera naturellement à l'ordre du jour de la prochaine session de ce dialogue global.