Réponse publiée le 20 avril 2004

La profession de sage-femme fait l'objet depuis plusieurs années d'une réflexion approfondie avec les organisations représentatives de ces dernières sur leur statut et leurs conditions d'exercice. La circulaire du 3 mai 2002 avait rappelé aux directeurs d'établissement le caractère médical de leur profession et le respect de leur autonomie dans leur champ de compétence. Un rapport sur la périnatalité effectué à la demande du ministre chargé de la santé par les professeurs Puech, Bréart et Roge avait insisté sur la nécessité de renforcer la place des sages-femmes dans la prise en charge des femmes enceintes et des nouveau-nés. Le projet de loi de santé publique en cours de discussion prévoit d'étendre leur domaine de compétence au premier examen prénatal, à l'examen post-natal et à la contraception, domaines jusque-là réservés aux médecins. Un arrêté du 23 février 2004 a revu la liste des médicaments que les sages-femmes peuvent prescrire en étendant leurs prescriptions par exemple aux antibiotiques et à certaines formes de contraception. Par ailleurs, il est envisagé de mettre en place pour toutes les femmes enceintes un entretien du 4e mois destiné à dépister les vulnérabilités médico-psychologiques et sociales susceptibles de retentir sur la grossesse, qui serait confié aux sages-femmes ; celles-ci jouent en effet un rôle privilégié auprès des mères. Il convient de rappeler qu'à partir de 2003 les étudiants sages-femmes sont sélectionnés par le concours de fin de première année du premier cycle des études médicales commun aux médecins et aux chirurgiens-dentistes. Ce mode de sélection renforcera leur place dans la communauté médicale.