Réponse publiée le 27 octobre 2003

Les touristes américains et japonais peuvent constituer une clientèle particulièrement importante pour la France en termes de recettes. Par exemple, en 2000, cette clientèle représentait 6 % des arrivées mais 20,5 % des recettes, dont 17,5 % pour les États-Unis et 3 % pour le Japon. La chute de fréquentation consécutive aux attentats aux États-Unis du 11 septembre 2001 a été accentuée, au printemps 2003, par la combinaison de plusieurs facteurs défavorables au tourisme international (Iraq, SRAS, euro fort). Entre 1996 et 2000, le nombre de touristes américains est passé de 2,6 à 3,8 millions. La baisse de fréquentation entre 2000 et 2001 est relativement modérée (- 7,3 %), les attentats du 11 septembre ayant eu lieu à la fin de la saison touristique. En revanche, le nombre de touristes américains a chuté de 15,7 % en 2002 et de 28,6 % sur les huit premiers mois de 2003 par rapport à la même période en 2002. En 2002, le nombre de nuitées passées par les touristes américains dans les hôtels classés français est inférieur de 19 % à celui de l'année 2000, et de 26,3 % sur les huit premiers mois de 2003 par rapport à la même période en 2002. La guerre en Iraq a pesé sur la fréquentation hôtelière des américains à partir des mois de mars-avril 2003 (- 36,7 % en avril 2003 par rapport à avril 2002), mais cette baisse tend à se résorber en juillet et en août. La remontée du cours du dollar devrait confirmer cette tendance. Si la baisse de fréquentation engendrée par le 11 septembre 2001 est plus importante pour les touristes japonais que pour les Américains (- 52,8 % en novembre 2001 par rapport à novembre 2002), la fréquentation hôtelière japonaise n'a pas tardé à retrouver un niveau proche de la normale en 2002, par rapport à 2000, année record de la fréquentation japonaise. La baisse de 29 % de la fréquentation hôtelière japonaise observée sur les huit premiers mois de 2003 est probablement davantage imputable au SRAS qu'à la guerre en Iraq. Cependant, la situation s'améliore au mois d'août : la baisse des volumes de nuitées hôtelières, supérieure à 30 % pendant quatre mois à partir d'avril 2003, n'est plus que de 19,2 % en août.