sécurité des biens et des personnes
Question de :
M. Jean-Claude Bois
Pas-de-Calais (13e circonscription) - Socialiste
M. Jean-Claude Bois souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur le drame qui a encore frappé la profession des horlogers-bijoutiers. Deux personnes d'un atelier de bijouterie-horlogerie à Taverny ont perdu la vie dans l'accomplissement de leur travail quotidien. Hormis la présence des services de l'ordre auprès des 10 000 points de vente et dans le cadre des actions qu'il mène actuellement quant à la sécurité des personnes et des biens, la Fédération nationale des horlogers-bijoutiers-joailliers-orfèvres-détaillants et artisans de France (FN-HBJO) préconise, en parallèle avec les opérations d'information sur les nombreuses mesures de prévention et de sanction mises en place dans le domaine de la sécurité routière, qu'une communication, d'une ampleur identique, sur les arrestations et les sanctions prises à l'encontre des malfaiteurs qui attaquent ces professions, qui pourrait se révéler d'une grande efficacité, soit mise en oeuvre afin d'endiguer ce fléau. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les suites qu'il entend réserver à cette proposition.
Réponse publiée le 11 octobre 2005
Les propriétaires ou dirigeants des ateliers de bijouterie exercent leur activité au sein du secteur économique de la « bijouterie joaillerie-horlogerie-orfèvrerie » qui constitue de longue date une des cibles traditionnelles des acteurs du grand banditisme. C'est la raison pour laquelle la situation de ces établissements, eu égard aux attaques qu'ils subissent, s'inscrit dans le contexte général des vols à main armée perpétrés sur le territoire national et obéit aux tendances qui le caractérisent. Ainsi, après une progression sensible entre 1999 et 2001, le nombre total des vols à main armée, tous objectifs confondus, semble, sur la base des informations transmises par l'ensemble des services de sécurité intérieure (police et gendarmerie nationales) à l'office central pour la répression du banditisme (OCRB), entamer une courbe descendante avec 5 578 faits commis ou tentés en 2004 contre 6 324 en 2003 (- 11,8 %). Cette tendance se poursuit au cours du 1er trimestre 2005 avec une diminution de 17 % par rapport à la même période de l'année précédente (1 500 faits contre 1 814). Le secteur de la « bijouterie joaillerie-horlogerie-orfèvrerie » s'inscrit dans cette évolution. Ainsi, 120 attaques à main armée ont été enregistrées en 2003 (140 en 2002), soit une diminution de 15 %, confirmée, après une année de stabilité en 2004 (123 faits), par une baisse de 15 % des hold-up pour le 1er trimestre 2005 (35 faits commis entre le 1er janvier et le 31 mars 2005, 41 faits en 2004 au cours de la même période de référence).
« bijouterie-joaillerie-horlogerie-orfèvrerie » durant les cinq dernières années
ANNÉE | NOMBRE d'attaques | ÉVOLUTION (en pourcentage) |
---|---|---|
2000 | 146 | - 3,3 |
2001 | 162 | + 11 |
2002 | 141 | - 13 |
2003 | 120 | - 15 |
2004 | 123 | + 2,5 |
1er trimestre 2005 | 35 | - 15 |
Auteur : M. Jean-Claude Bois
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sécurité publique
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur et aménagement du territoire
Dates :
Question publiée le 15 septembre 2003
Réponse publiée le 11 octobre 2005