eau
Question de :
M. Philippe Armand Martin
Marne (6e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Philippe-Armand Martin (Marne) appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les inquiétudes exprimées par les éleveurs de la Marne quant à la mise en oeuvre du programme de maîtrise des pollutions liées aux effluents d'élevages et ce avant le 31 décembre 2006. Bien que la filière loue la nécessité d'un tel dispositif, il appert que la situation économique du secteur agricole et plus spécifiquement celle de la filière élevage ne permet pas, aujourd'hui, aux agriculteurs concernés de réaliser de tels investissements. De surcroît, à une conjoncture économique difficile se sont ajoutées, cet été, des conditions climatiques engendrant une nouvelle baisse d'activité et par voie de conséquence des revenus. Dès lors, la capacité d'autofinancement des exploitants s'en trouvera réduite, ce qui ne fera qu'accroître les difficultés économiques des éleveurs et accentuera les hésitations de ceux-ci à s'engager dans un programme de mise aux normes. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures que le Gouvernement entend adopter pour concilier les intérêts économiques des éleveurs avec l'exigence de la mise en oeuvre d'un programme de maîtrise des pollutions liées aux effluents d'élevage et s'il entend dans ce cadre adopter un moratoire pour la mise en application dudit programme.
Réponse publiée le 23 mars 2004
L'attention du ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a été appelée sur les inquiétudes exprimées par les éleveurs de la Marne quant à la mise en oeuvre du programme de maîtrise des pollutions d'origine agricole 2 (PMPOA2), et ce avant la date du 31 décembre 2006. L'échéance du PMPOA2 a en effet été fixée, à la suite de difficiles négociations avec la Commission européenne, au 31 décembre 2006. Cette échéance est d'ordre administratif, elle doit s'entendre comme la date limite pour la notification aux bénéficiaires de leur subvention. Par ailleurs, les éleveurs disposent, à compter de leur notification d'attribution de subvention, d'un délai de trois ans pour engager et réaliser les travaux. Il s'agit donc de délais adaptés pour définir le projet et réaliser les investissements au moment le plus approprié de la conjoncture économique. Il convient, également, de rappeler qu'à l'issue du groupe de travail sur la simplification, mis en place au sein du ministère, la circulaire datée du 15 mai 2003 indique les mesures de simplification de la procédure d'instruction et d'attribution des subventions versées au titre du PMPOA en vue d'une adhésion rapide des éleveurs et un redémarrage de ce programme clé en faveur de la gestion des effluents d'élevage. Par ailleurs, les dispositifs simplifiés de traitement des effluents liquides peu chargés qui constituent ainsi une alternative moins onéreuse au tout stockage pour les élevages les plus petits ont été validés. Ces mesures devraient permettre aux éleveurs qui s'engagent dans le programme de réaliser leurs améliorations dans des conditions financières satisfaisantes au regard des intérêts économiques des éleveurs.
Auteur : M. Philippe Armand Martin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Déchets, pollution et nuisances
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 29 septembre 2003
Réponse publiée le 23 mars 2004