taux
Question de :
M. Jean-Marc Roubaud
Gard (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les délocalisations des patrimoines soumis à l'ISF. Entre 1997 et 2001, 1792 redevables de l'ISF ont quitté la France, ce qui représente un manque à gagner en droits pour l'État de 70 millions d'euros. Il convient d'ajouter à cette somme les pertes en capital pour l'économie de notre pays qui sont évaluées à plus de 7 milliards d'euros, ainsi que les plus-values latentes et le patrimoine des expatriés. En cinq ans, ce serait environ 11 milliards d'euros qui n'auraient pas été investis en France. Il est à noter que ce sont les plus dynamiques des assujettis à l'ISF qui émigrent. Il lui demande donc s'il envisage de prendre des mesures pour endiguer ce phénomène.
Réponse publiée le 27 octobre 2003
Les mesures adoptées par le Parlement en matière d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), lors de la discussion de la loi relative à l'initiative économique, paraissent de nature à répondre aux préoccupations exprimées. En effet, la première assouplit les critères d'éligibilité à la qualification de biens professionnels, des parts ou actions de sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés, en abaissant le seuil prévu par le troisième alinéa de l'article 885 O bis du code général des impôts de 75 % à 50 %. La deuxième institue une exonération partielle d'ISF en faveur des parts ou actions de société que les propriétaires s'engagent à conserver, sous certaines conditions, dans le cadre d'un engagement collectif de conservation. Enfin, la troisième exclut de l'assiette de l'ISF certains investissements réalisés dans les petites ou moyennes entreprises. Par ailleurs, la loi de sécurité financière du 1er août 2003 introduit une nouvelle catégorie de valeurs mobilières visant à faciliter et renforcer le financement en quasi-fonds propres des entreprises, les titres super-subordonnés. Cette catégorie de titres peut être reconnue en fonds propres par certaines agences de notation, certains régulateurs prudentiels, tout en étant moins coûteuse. Ces mesures sont de nature, d'une part, à encourager le renforcement des fonds propres des PME et par conséquent à soutenir l'emploi et, d'autre part, à assurer la stabilité du capital et de la direction des entreprises afin de parer à d'éventuelles délocalisations.
Auteur : M. Jean-Marc Roubaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt de solidarité sur la fortune
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 6 octobre 2003
Réponse publiée le 27 octobre 2003