Question écrite n° 27545 :
fraude fiscale

12e Législature

Question de : M. Jean-Paul Dupré
Aude (3e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Paul Dupré attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la nécessité de renforcer les moyens de lutte contre la fraude fiscale. Selon certaines estimations, le montant de la fraude fiscale atteindrait 45 milliards d'euros par an, soit un chiffre voisin de celui du déficit budgétaire. Or les suppressions pluriannuelles d'emplois qui affectent en particulier la direction générale des impôts vont à l'encontre de l'impérieuse nécessité de mettre un terme à cette situation. Il lui rappelle que, en 2002, 50 371 sociétés ont été contrôlées, contre 53 474 en 1987. En quinze années la fréquence des contrôles au niveau des entreprises a donc considérablement régressé. On est ainsi passé d'une moyenne d'un contrôle d'entreprise tous les cinquante-deux ans à une moyenne d'un contrôle tous les soixante-neuf ans. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour mettre un terme à cette situation parfaitement intolérable.

Réponse publiée le 27 janvier 2004

Le contrôle constitue la contrepartie de notre système fiscal qui est essentiellement déclaratif. La direction générale des impôts procède ainsi chaque année à des contrôles sur pièces, réalisés du bureau, et à des contrôles externes, lorsque des investigations plus approfondies au siège de l'entreprise sont nécessaires. L'ensemble des résultats du contrôle fiscal sont annexés au fascicule des voies et moyens. Poursuivant plus qu'une simple politique de présence, le contrôle fiscal continue de progresser dans l'orientation stratégique de la qualité, tout en améliorant le contenu réel des résultats, en accroissant la réactivité et en recentrant les contrôles sur les affaires aux enjeux les plus importants. La direction générale des impôts poursuit son action de lutte contre les fraudes les plus graves et l'économie souterraine. Les moyens de détecter les fraudes importantes ont été renforcés et les opérations de contrôle ont été plus nettement dirigées vers des affaires au contenu frauduleux élevé. L'accentuation de la lutte contre la fraude se traduit par une hausse continue du taux de sanctions fiscales (pénalités/droits) de 31 % en 1996 à 39 % en 2002 appliquées dans le cadre des contrôles fiscaux externes.

Données clés

Auteur : M. Jean-Paul Dupré

Type de question : Question écrite

Rubrique : Impôts et taxes

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 3 novembre 2003
Réponse publiée le 27 janvier 2004

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