prêt à taux zéro
Question de :
M. Jean-Claude Lenoir
Orne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Claude Lenoir appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur les obstacles à la mobilité auxquels se heurtent les ménages qui souhaitent accéder à la propriété. En effet, les ventes de constructions de moins de cinq ans sont soumises à la TVA. S'il s'agit d'une construction réalisée grâce à un prêt à taux zéro, les personnes ayant bénéficié de ce prêt doivent en outre le rembourser lorsqu'elles vendent leur bien et ce sans pouvoir bénéficier à nouveau d'un PTZ par la suite. Il lui demande en conséquence s'il n'y aurait pas lieu d'assouplir ces contraintes pour favoriser la mobilité professionnelle.
Réponse publiée le 16 mars 2004
Les ventes d'immeubles qui entrent dans le champ d'application de l'article 257-7° du code général des impôts sont soumises à la TVA, notamment pour ce qui concerne la première cession à titre onéreux d'un immeuble, si celle-ci se réalise dans un délai de cinq ans après son achèvement au profit d'une personne n'intervenant pas en qualité de marchand de biens. Toutefois, ces ventes bénéficient d'un régime favorable en matière de droits d'enregistrement, qui se traduit par la perception de la taxe sur la publicité foncière au taux réduit de 0,6 %, alors que le régime de droit commun, au taux de 4,89 %, s'applique aux ventes d'immeubles qui ne relèvent pas de la TVA. En ce qui concerne plus particulièrement le prêt à taux zéro, la vente d'un logement financé de cette façon entraîne le remboursement intégral du prêt. Toutefois, il est prévu une exception permettant à un acquéreur contraint à une mobilité professionnelle de solliciter un nouveau prêt à taux zéro, bien qu'il ne soit pas primo-accédant. Cette possibilité est subordonnée à la vente du premier logement. Par ailleurs, un ménage accédant dispose également de la faculté de réaliser une mobilité par l'acquisition d'une nouvelle résidence principale, tout en conservant le prêt à taux zéro. Malgré le changement d'objet, l'emprunteur continue à rembourser le prêt à taux zéro aux conditions prévues dans le contrat de prêt d'origine. Cette possibilité offerte au ménage accédant doit être mise en oeuvre en concertation étroite avec l'établissement de crédit, qui doit être averti préalablement à la vente du logement financé.
Auteur : M. Jean-Claude Lenoir
Type de question : Question écrite
Rubrique : Logement : aides et prêts
Ministère interrogé : équipement, transports et logement
Ministère répondant : équipement, transports et logement
Dates :
Question publiée le 17 novembre 2003
Réponse publiée le 16 mars 2004