Question écrite n° 28596 :
orphelins

12e Législature

Question de : M. Jean-Luc Préel
Vendée (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Jean-Luc Préel attire l'attention de M. le secrétaire d'État aux anciens combattants sur l'extension à l'ensemble des orphelins de déportés du bénéfice du décret n° 2000-657 du 13 juillet 2000. Le 6 septembre 2003, le Premier ministre a annoncé que le Gouvernement accordera aux orphelins de déportés « une indemnisation identique » à celle dont bénéficient, depuis juillet 2000, les enfants des victimes des persécutions antisémites. Depuis trois ans, les associations des orphelins de déportés et fusillés de France militants de la mémoire oeuvrent pour plus de justice et d'équité, notamment pour les ayants droit des orphelins décédés depuis juillet 2000. Inscrite au budget de l'année 2003, l'indemnisation doit être effective avant la fin de l'année. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui préciser si le processus d'élaboration du décret et son périmètre d'application est en cours afin que sa parution soit imminente.

Réponse publiée le 6 janvier 2004

Ainsi, que le rappelle l'honorable parlementaire, le décret n° 2000-657 du 13 juillet 2000 a institué une mesure parfaitement légitime de réparation destinée aux personnes dont le père ou la mère a été déporté à partir de la France dans le cadre des persécutions antisémites durant l'Occupation et a trouvé la mort en déportation alors qu'elles étaient mineures. Afin de répondre à l'attente exprimée notamment par les orphelins de déportés résistants qui avaient demandé, dès le mois de publication du texte précité, l'extension de son champ d'application, M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, a rendu publique le 2 septembre 2003, la décision du Gouvernement d'accorder aux orphelins des victimes de la barbarie nazie une indemnisation identique à celle dont bénéficient, au titre du décret du 13 juillet 2000, les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites. Cette décision fait suite à la remise du rapport que le secrétaire d'État a demandé en septembre 2002 à M. Philippe Dechartre, ancien résistant, ancien ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Les études et consultations conduites par M. Dechartre ont fait l'objet d'une synthèse présentée au Gouvernement au début de l'été dont il ressortait que, dans un souci de justice et d'équité, le dispositif de réparation institué par le décret du 13 juillet 2000 devait être étendu aux orphelins de déportés politiques et résistants, de fusillés et de massacrés. A cette fin, le Premier ministre a demandé au secrétaire d'État de déterminer avec précision le périmètre des ressortissants éligibles à ce nouveau dispositif. Le décret d'application de cette mesure d'indemnisation interviendra, dans les meilleurs délais, dès ces travaux finalisés.

Données clés

Auteur : M. Jean-Luc Préel

Type de question : Question écrite

Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 17 novembre 2003
Réponse publiée le 6 janvier 2004

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