Réponse publiée le 16 mars 2004

L'honorable parlementaire appelle l'attention du ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le devenir de la pédiatrie, discipline médicale dont les effectifs sont jugés insuffisants tant en secteur hospitalier qu'en secteur libéral. Le ministère de la santé est conscient des difficultés de recrutement et il entend y remédier en renforçant l'importance de la pédiatrie en premier lieu dans le cadre du concours de l'internat en médecine. A compter de l'année universitaire 1999-2000, la pédiatrie a donc été érigée au rang de discipline d'internat alors que, précédemment, elle faisait partie d'un groupe de dix-huit spécialités regroupées dans la discipline « spécialités médicales ». De surcroît, le nombre de postes ouverts en pédiatrie dans le cadre de l'internat a été accru dans des proportions sensibles afin d'encourager les étudiants à opter pour l'exercice de cette discipline. Ces dernières années, les effectifs de pédiatres se sont accrus de façon importante puisque leur nombre est passé de 1 732 en 1989 à 6 163 en 2002, soit une progression de 10,3 % qui est la plus élevée pour l'ensemble des spécialités médicales (exception faite de l'oncologie médicale pour laquelle on observe une progression de 61,5 %). En ce qui concerne les projections pour les années à venir, il importe de relever que le total des postes offerts au concours national de l'internat en médecine, dans la spécialité de pédiatrie, est passé de 165 en 2001-2002 à 195 en 2003-2004, tandis que le nombre de 205 postes a été proposé pour le concours de 2004-2005. Par ailleurs, une nouvelle procédure d'autorisation d'exercice de la médecine sera mise en place en 2004. Fondée sur un concours, elle permettra, le cas échéant, d'ouvrir l'accès de la spécialité à un certain nombre de médecins étrangers ou titulaires d'un diplôme étranger.