Réponse publiée le 2 mars 2004

Dans une enquête périnatale effectuée en 1995 auprès de l'ensemble des maternités françaises, 5 % des femmes interrogées à la maternité déclaraient consommer au moins un verre par jour d'alcool pendant la grossesse. En 1998, ce pourcentage était de 3,9 %. Or, les conséquences de l'exposition prénatale à l'alcool sur le développement psychomoteur de l'enfant ont été confirmées par l'expertise collective de l'INSERM 2001-2002. Ainsi, il ressort des enquêtes que la France fait partie des pays où la fréquence des femmes exposées au risque d'effet de l'alcool sur le foetus serait la plus élevée. C'est pourquoi un des objectifs prioritaires de la stratégie de lutte contre l'alcoolisme du Gouvernement concerne plus spécifiquement les femmes enceintes. Il s'agit d'améliorer l'information sur les conséquences nocives de la consommation d'alcool au cours de la grossesse et de développer la formation des sages-femmes dans ce domaine. En outre, dans le cadre de la stratégie alcool, la Direction générale de la santé et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) ont élaboré un programme de prévention de la consommation excessive d'alcool pour 2004-2006. Ce programme a notamment pour objectif de réduire la consommation d'alcool des femmes enceintes. Il s'agit d'adopter une démarche non culpabilisatrice, tout en s'assurant de la qualité du suivi psychologique qui pourra être offert aux femmes concernées. Ainsi, au premier semestre 2004, une étude relative aux attitudes et représentations des femmes enceintes vis-à-vis de l'alcool sera pilotée par l'INPES.