Question écrite n° 29179 :
bâtiments agricoles

12e Législature

Question de : M. Marc Joulaud
Sarthe (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Marc Joulaud appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur les plans locaux d'urbanisme et plus précisément sur l'éventuelle possibilité d'un assouplissement de la loi concernant les zones A. Il lui rappelle, en effet, que les plans locaux d'urbanisme, tels que la loi initiale dans sa stricte application les prescrivait pour les zones A, posaient de nombreux problèmes qui pouvaient éventuellement déstabiliser l'espace rural. Si, au dernier changement législatif, le code de l'urbanisme prévoit désormais que dans les zones agricoles, il est possible de désigner des bâtiments qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l'objet d'un changement de destination dès lors que ce changement ne compromet pas l'exploitation agricole, il apparaît que ces dispositions restent cependant encore restrictives. En ce sens, l'enjeu est, aujourd'hui, de concilier l'activité agricole et notamment l'installation de jeunes avec la venue de nouveaux habitants dans des campagnes, ce qui contribue également à revivifier un certain nombre de territoires ruraux. Dans ces conditions, il lui demande dans quelle mesure une révision de la loi concernant les zones A pourrait être envisagée pour permettre une plus grande fluidité du marché concernant les bâtiments agricoles qui ne sont plus utilisés à cet effet ainsi que les dispositions qui pourraient être prises afin de rendre plus souples les conditions de changement de destination de bâtiments agricoles, dès lors que ce changement ne compromet pas la viabilité et le développement des exploitations agricoles existantes.

Réponse publiée le 30 mars 2004

Les dispositions législatives et réglementaires relatives aux zones agricoles des plans locaux d'urbanisme (PLU) posaient problème. Ces dispositions ont été modifiées par la loi urbanisme et habitat du 2 juillet 2003. Désormais, les communes ont la faculté de désigner, dans leur PLU, « les bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l'objet d'un changement de destination dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'exploitation agricole ». Les communes peuvent prévoir une telle disposition par modification de leur document d'urbanisme. Enfin, il ressort clairement des débats parlementaires que la notion d'intérêt architectural ou patrimonial doit être interprétée de façon souple ; il s'agit d'éviter la restauration d'un bâtiment qui défigurerait les paysages ou d'un simple hangar en tôle ondulée. Dans les communes qui ne disposent pas de POS (plan d'occupation des sols) ou PLU, (communes sans document d'urbanisme ou communes dotées d'une carte communale), le changement de destination est toujours autorisé, dès lors que les bâtiments concernés sont desservis pas les réseaux et en l'absence d'autre motif de refus (risques,...). Il en est de même dans les zones non agricoles des communes dotées de POS ou PLU, sauf si la commune a explicitement choisi de l'interdire dans ce document. Des explications plus détaillées sont présentées dans la brochure d'explication adressée à tous les maires dans le cadre du « service après-vote » de la loi urbanisme et habitat.

Données clés

Auteur : M. Marc Joulaud

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : équipement, transports et logement

Ministère répondant : équipement, transports et logement

Dates :
Question publiée le 1er décembre 2003
Réponse publiée le 30 mars 2004

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