Question écrite n° 30587 :
sociétés d'économie mixte

12e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Balligand
Aisne (3e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Pierre Balligand appelle l'attention de Mme la ministre déléguée aux affaires européennes sur l'éligibilité des sociétés d'économie mixte (SEM) aux fonds structurels européens. Les SEM rencontrent des difficultés croissantes pour accéder à ce type de financements - en raison de la remise en cause par les services déconcentrés de l'État de leur éligibilité à ces fonds - alors qu'elles réalisent des opérations de développement local bénéficiant des fonds structurels. Cette situation, particulièrement préoccupante dans le contexte actuel de sous-consommation des crédits européens, a conduit la DATAR à rédiger une circulaire de clarification qui fait actuellement l'objet d'une concertation interministérielle. Il est vivement souhaitable que ce texte soit rapidement adopté, dans un sens qui confirme clairement l'éligibilité des SEM aux fonds structurels, en particulier pour limiter tout risque de dégagement d'office des fonds affectés à la France. Pour les collectivités locales, les SEM constituent des outils importants dans la gestion de projets locaux de développement économiques, l'éligibilité aux fonds structurels renforcerait idéalement leur rôle d'animateur local. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer si le Gouvernement entend adopter un texte étendant explicitement l'éligibilité des SEM aux fonds structurels. - Question transmise à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'État et de l'aménagement du territoire.

Réponse publiée le 16 mars 2004

Le Gouvernement a été saisi au printemps 2003 par la fédération des sociétés d'économie mixte (SEM) d'un mémorandum faisant état des difficultés rencontrées par certaines sociétés dans l'accès aux cofinancements communautaires du FEDER et du FSE, mis en oeuvre dans le cadre des documents uniques de programmation (DOCUP) de l'objectif 1, 2 et 3 des fonds structurels. Un travail interministériel a depuis été conduit par la DATAR pour rédiger une instruction aux services de l'Etat gestionnaires des fonds communautaires, afin de résoudre les difficultés rencontrées au plan local. Cette circulaire a été validée par le Premier ministre et signée le 4 février 2004. Elle rappelle les conditions dans lesquelles les projets portés par les SEM sont éligibles aux financements des fonds structurels communautaires, à la fois au titre du FEDER et du FSE. Ce texte précise notamment que, lorsque la SEM agit pour le compte d'une collectivité locale dans le cadre d'un conventionnement, pour une mission d'intérêt général, le projet porté par la SEM doit être instruit et subventionné, le cas échéant, dans les mêmes conditions que les projets sous maîtrise d'ouvrage publique. En revanche, lorsque la SEM agit pour son propre compte, son projet doit être instruit dans le respect des règles de concurrence applicables aux aides publiques aux entreprises. La circulaire rappelle également, que dans ce dernier cas de figure, la SEM peut solliciter une subvention au titre de l'aide à la formation ou au titre de l'aide au conseil, dans la mesure où les gestionnaires et partenaires régionaux du programme ont prévu d'ouvrir le bénéfice de ces mesures d'aide aux SEM. Dans ces conditions, rien ne s'oppose à ce que les projets portés par les sociétés d'économie mixte bénéficient d'un soutien des fonds structurels, dès lors qu'ils respectent l'ensemble des règles d'éligibilité applicables.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Balligand

Type de question : Question écrite

Rubrique : Collectivités territoriales

Ministère interrogé : affaires européennes

Ministère répondant : fonction publique, réforme de l'Etat et aménagement du territoire

Dates :
Question publiée le 15 décembre 2003
Réponse publiée le 16 mars 2004

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