importations
Question de :
M. Thierry Mariani
Vaucluse (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les modalités de recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée à l'importation et plus particulièrement sur la possible mise en place de la procédure dite intracommunautaire pour les dédouanements imports faits en France par des entreprises assujetties. En effet, la législation française impose un règlement du montant de TVA en douane, alors que les textes communautaires lui permettent de prévoir que, pour les importations de biens effectuées par les assujettis ou les redevables ou par certaines catégories d'entre eux, la taxe sur la valeur ajoutée due en raison de l'importation ne soit pas payée au moment de l'importation, à condition qu'elle soit mentionnée comme telle dans une déclaration. Au-delà de la complexité de la procédure, il semblerait que notre système national pénalise les entreprises qui n'hésitent plus à profiter et de la libre circulation des marchandises dans l'Union européenne et de la plus grande souplesse des pays voisins, comme par exemple et entre autres, la Belgique et les Pays-Bas. C'est pourquoi il le prie de bien vouloir lui indiquer, d'une part, les raisons du maintien de cette procédure qui semble complexe, coûteuse et défavorable à la compétitivité française. D'autre part, il souhaite savoir si une réforme de ce système est envisagée et ce, dans quels délais.
Réponse publiée le 30 mars 2004
L'attention est appelée sur le dispositif français de perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits importés, arguant notamment des modes d'acquittement de cette taxe à l'importation, en Belgique et aux Pays-Bas. Ces deux États font effectivement exception par opposition aux modalités communément choisies par les autres États membres dont les systèmes de perception de la TVA à l'importation sont similaires au système français. Le maintien de ce système tient à l'excellent taux de recouvrement de la TVA à l'importation qu'il autorise ; à la commodité pour les opérateurs du guichet unique qui règlent l'ensemble des droits et taxes dus à l'importation et qui satisfont à l'ensemble des formalités à l'importation auprès d'un seul interlocuteur ; à la possibilité pour ces mêmes opérateurs de recourir à des procédures douanières et régimes économiques permettant le stockage et la transformation sous douane en suspension des droits de douane et de TVA. Pour autant, certains aménagements sont en voie d'être apportés à ce dispositif. Ainsi, il a été décidé qu'entrerait en vigueur, à la date du 1er juin 2004, une mesure expérimentale visant à atténuer les frais financiers relatifs au cautionnement et qui permettra de ne plus exiger, sous certaines conditions, le cautionnement systématique du paiement de la TVA à l'importation. La suppression de ces frais, qui peuvent atteindre pour les PME 1,2 % à 1,5 % du montant des impositions garanties, constitue un signe fort, favorable à la compétitivité des opérateurs : français. Par ailleurs, le Parlement vient de modifier les dispositions de l'article 293 A du code général des impôts afin que les commissionnaires en douane ne soient plus tenus, lorsqu'ils dédouanent selon le mode de la représentation directe, d'acquitter la TVA en lieu et place de leur mandataire défaillant. Enfin M. Rouvillois, inspecteur général des finances, a été chargé de mener une évaluation complémentaire du rapport établi sous son égide en mars 2002.
Auteur : M. Thierry Mariani
Type de question : Question écrite
Rubrique : Tva
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 27 janvier 2004
Réponse publiée le 30 mars 2004