politique fiscale
Question de :
M. Jean-Marc Roubaud
Gard (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la récente augmentation de la TIPP appliquée au gazole. Il apparaît que les moteurs Diesel (ceux équipés d'un pot catalytique, notamment) émettent moins de gaz polluants que les moteurs à essence comme le CO² (25 %), et, en raison de leur meilleure combustion et de leur plus faible consommation, le monoxyde de carbone (CO) et les oxydes d'azote (NOx) sont émis en plus faible quantité. En conséquence, il lui demande si le Gouvernement envisage dans l'avenir des mesures fiscales incitatives en faveur des véhicules équipés d'un moteur Diesel.
Réponse publiée le 20 mars 2007
Entre 1995 et 2006, la consommation de gazole en France a augmenté de 39 % du fait d'un fort accroissement du nombre de véhicules équipés d'un moteur Diesel. Face à cette augmentation de la demande de gazole, l'industrie du raffinage connaît des difficultés structurelles pour adapter sa production. La France est ainsi contrainte d'importer une partie du gazole qu'elle consomme et d'exporter à bas prix son surplus d'essence, ce qui pèse sur la balance du commerce extérieur de la France. Le Gouvernement a décidé de poursuivre en 2004 le plan de rattrapage de la fiscalité applicable au gazole par rapport à celle appliquée aux autres carburants et ainsi rapprocher l'écart national de l'écart moyen de 15 centimes d'euro par litre constaté dans les pays de l'Union européenne. En tout état de cause, en dépit de la hausse de la TIPP appliquée au gazole, la charge fiscale constatée au mois de novembre 2006 pesant sur ce carburant est de l'ordre de 57 % contre 67 % pour l'essence sans plomb. Il est également fait observer que le prix moyen de vente du gazole, toutes taxes comprises en France, demeure inférieur au prix moyen constaté dans l'Union européenne. En outre, les conséquences environnementales liées aux transports ont été prises en compte à l'occasion de la réforme de la taxe sur les véhicules des sociétés et de la création de la taxe additionnelle sur les certificats d'immatriculation, ces impôts étant calculés en fonction du niveau d'émission de gaz carbonique des véhicules. Par conséquent, les véhicules qui émettent en moyenne moins de gaz carbonique par kilomètre parcouru sont de fait plus faiblement taxés.
Auteur : M. Jean-Marc Roubaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts et taxes
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 10 février 2004
Réponse publiée le 20 mars 2007