croissance
Question de :
Mme Ségolène Royal
Deux-Sèvres (2e circonscription) - Socialiste
Mme Ségolène Royal attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la croissance de 0,1 % observée en 2003 et inférieure à la moyenne européenne. Cela s'explique aisément quand, pour des raisons strictement politiques, l'épargne est privilégiée au détriment de la consommation, par le biais d'une politique fiscale aussi injuste qu'inefficace. Le chômage n'a de cesse d'augmenter - on compte 200 000 chômeurs de plus, le taux a progressé de 8,5 % chez les jeunes pour atteindre 20 % - 200 000 emplois jeunes ont été prétendument remplacés par des contrats jeunes en entreprise, dont seuls deux titulaires sur dix sont recrutés parmi des jeunes au chômage. Quant aux Civis, dont on attendait beaucoup, on n'en compte que 25 000. Enfin, sous prétexte de réhabiliter le travail, le code du travail est démantelé, les emplois sont rendus plus précaires, la fiscalité sur les plus-values est réduite de manière importante et le prix du gazole augmente pour ceux qui vont travailler en voiture. Il n'y a pas de politique industrielle alors que les plans sociaux se multiplient. En conséquence, elle lui demande d'écouter l'ensemble des syndicats et de prendre des mesures pour relancer l'emploi et l'activité.
Auteur : Mme Ségolène Royal
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : économie, finances et emploi
Date :
Question publiée le 10 février 2004