Question de : M. Kléber Mesquida
Hérault (5^e circonscription) - Socialiste

M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche suite à la chute sans précédent du nombre de postes mis aux concours externes 2004 pour le second degré. Les concours externes, seuls à permettre le recrutement de personnels nouveaux, accusent une régression de postes (12 500) d'un tiers par rapport à 2003 (18 000 postes). Seul un retour à la fin des années 80 permet de comparer des chiffres aussi faibles. L'argument de la baisse des effectifs d'élèves dans le second degré est contredit par les chiffres avancés par la direction de la programmation et du développement (DPD), et confortés par l'audit commandé par le ministère en décembre 2002. L'argument des départs en retraite retardés tombent à plat, car les départs différés en raison de la disparition du congé de fin d'activité et de la cessation progressive d'activité sont équilibrés du fait des départs anticipés liés à la nouvelle législation sur les retraites. Il s'agit d'un manque de 6 000 enseignants à la rentrée 2005. Ce choix va entraîner d'une part une réduction de l'offre de formation et, sur le terrain, on va assister à la suppression d'options, de sections, en particulier dans les établissements technologiques et professionnels, notamment en milieu rural, et d'autre part, une hausse des effectifs par classe qui va pénaliser les élèves le plus en difficulté et créer la multiplication de recrutements de personnels précaires. Cette situation est d'autant plus inquiétante que les étudiants vont se détourner des carrières de l'enseignement alors que les départs en retraite vont augmenter et que les effectifs d'élèves vont repartir à la hausse d'ici à quelques années. Ceci conforté par les organismes internationaux, signale le syndicat d'enseignants (SNES) comme la Commission européenne et l'OCDE (organisation de coopération et de développement économiques), qui ne cessent d'alerter les gouvernements sur le risque de pénurie d'enseignants dans les prochaines années. Par conséquent, il lui demande de revenir sur ses décisions et d'indiquer quelles mesures il compte prendre, permettant d'annoncer un nombre de recrutements répondant aux besoins de l'enseignement du second degré pour éviter une régression sans précédent du système éducatif.