Réponse publiée le 4 mai 2004

Le rapport 2002 ONU SIDA sur l'épidémie de VIH sida donne pour le Mali un nombre total de personnes infectées de 110.000 avec un taux chez les adultes de 1,7 %, chiffres qui situent le Mali dans la moyenne de l'Afrique sahélienne. La France, précurseur pour les stratégies de prise en charge des patients atteints par le sida, défend une politique de suivi global qui inclut la prévention mais aussi la prise en charge psycho-sociale et thérapeutique. La France apporte son soutien à la politique du Mali dans le cadre de la lutte contre le sida de différentes façons : assistance technique auprès du programme national de lutte contre le sida ; projet (1,370 million d'euros pour 3 ans) intitulé « Réseaux de prise en charge des personnes vivants avec le VIH sida dans trois régions du Mali » qui est en cours d'exécution ; activités du groupement d'intérêt public « ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau », qui permet de développer des partenariats entre hôpitaux français et maliens pour favoriser la mise en place des traitements antirétroviraux. Le Mali a déposé un projet de 20 millions de dollars pour deux ans auprès du fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont la France est le deuxième contributeur avec une côte part de 150 millions d'euros en 2004. De nombreux autres acteurs sont présents au Mali dans le cadre de la lutte contre le sida, dans le cadre de la banque mondiale (projet de 15 millions de dollars sur 5 ans), de diverses associations et de programmes bilatéraux. Les financements devraient être présents au Mali pour pouvoir mener une lutte efficace contre l'épidémie de VIH. Le problème se situe plus au niveau des capacités du pays en terme d'absorption financière et de ressources humaines formées pour pouvoir réaliser une prise en charge efficace des cas de sida La France accentue son plaidoyer auprès des instances internationales de lutte contre le sida pour que des stratégies adaptées aux conditions d'exercice de la médecine au Mali puissent être mises en oeuvre afin de faciliter l'accès aux traitements d'un maximum de personnes atteintes, d'assurer le développement de ressources humaines formées à cette prise en charge globale et de favoriser la coordination des différents acteurs de la lutte dans ce pays.