Réponse publiée le 22 juin 2004

En un peu plus de trente ans, la sécurité des piétons a nettement progressé : 819 piétons tués en 2002, contre 3202 en 1970. Près de deux piétons sur trois sont tués en milieu urbain et plus de quatre sur dix la nuit, les jeunes de moins de 15 ans et les personnes de plus de 65 ans étant particulièrement vulnérables. Sur les 819 piétons tués en 2002, 171 l'ont été sur les passages réservés pour leur traversée. Différentes mesures sont à l'origine de cette amélioration : instauration de la limitation de vitesse à 50 km/h au lieu de 60 km/h essentiellement destinée à la protection des piétons, création de zones où la vitesse est réglementée à 30 km/h aux endroits les plus sensibles, aménagements urbains (éclairage, ralentisseurs, signalisation...) mis en place par les maires selon les préconisations du CERTU (centre d'études sur les réseaux de transport et l'urbanisme). Les pouvoirs publics comptent aussi sur d'autres leviers d'action pour une nouvelle amélioration, à terme, de la situation : renforcement de l'éducation routière des jeunes générations, destiné à favoriser une meilleure prise de conscience des dangers de la route ; actions de formation en direction des seniors ; obligation imposée aux constructeurs européens de modifier la structure avant des voitures particulières et des fourgonnettes afin de limiter l'impact des chocs en cas de collision avec un piéton ; développement d'une conduite plus apaisée grâce à une politique déterminée de contrôle-sanction qui se veut avant tout préventive.