politique fiscale
Question de :
M. Éric Diard
Bouches-du-Rhône (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Éric Diard * appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les inégalités engendrées par le régime fiscal applicable aux cotisations des personnes handicapées ou retraitées souscrivant à une mutuelle complémentaire santé. En effet, seules certaines catégories peuvent déduire de leur revenu imposable le montant des cotisations versées à leur mutuelle. Cette injustice est accentuée par le seuil de ressources ouvrant droit à la CMU : les personnes seules dont le niveau de revenus mensuels est légèrement supérieur à 562 euros ne peuvent, faute de moyens suffisants, souscrire à une mutuelle santé. Afin de remédier à cet effet de seuil, une aide complémentaire a été prévue. Le montant de l'aide, de 115 euros pour la première personne, varie selon la composition du foyer et, éventuellement, selon le choix de la caisse, selon l'âge des bénéficiaires. Il semble évident que celle-ci ne peut pas corriger efficacement cet effet de seuil de par la faiblesse de son montant. Par conséquent, le résultat de cet état de fait est que certaines personnes seules se retrouvent, après avoir payé leur mutuelle complémentaire, avec des revenus inférieurs au RMI. Il demande donc si le Gouvernement entend harmoniser le seuil d'accès à la CMU complémentaire et le niveau du minimum vieillesse et handicapé. - Question transmise à M. le ministre de la santé et des solidarités.
Réponse publiée le 28 novembre 2006
La couverture maladie universelle (CMU) complémentaire permet aux foyers aux ressources les plus faibles de disposer gratuitement d'une couverture maladie complémentaire. Ce dispositif a été complété par l'instauration, lors de la réforme de l'assurance maladie votée à l'été 2004, d'une aide à l'acquisition d'une assurance complémentaire de santé, sous forme d'un crédit d'impôt sur les contrats individuels d'assurance complémentaire. En vigueur depuis le le 1er janvier 2005, ce nouveau dispositif permet aux foyers disposant de ressources dépassant le plafond de la CMU complémentaire de moins de 15 % de bénéficier d'un contrat individuel d'assurance complémentaire de santé de droit commun avec un niveau de prime réduit du montant de l'aide. Ce montant dépend de l'âge du bénéficiaire, afin de prendre en compte les pratiques tarifaires des assurances complémentaires. Soucieux de garantir un accès aux soins de qualité, le Gouvernement a décidé, dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, de procéder à une forte revalorisation des montants de l'aide, comprise entre 35 % et 60 % selon l'âge du bénéficiaire. Ainsi, le montant de l'aide annuelle est passé de 75 euros à 100 euros pour une personne de moins de vingt-cinq ans, de 150 euros à 200 euros pour une personne de vingt-cinq à cinquante-neuf ans et de 250 euros à 400 euros pour une personne de soixante ans et plus. Enfin, pour renforcer l'accès à la couverture santé complémentaire, il est proposé au Parlement, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2007, de relever le plafond d'accès à l'aide à l'acquisition d'une assurance complémentaire de santé au niveau du plafond de la CMU complémentaire majoré de 20 %, au lieu de 15 % actuellement.
Auteur : M. Éric Diard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 16 mars 2004
Réponse publiée le 28 novembre 2006