algies vasculaires de la face
Question de :
M. Patrick Delnatte
Nord (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Patrick Delnatte attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la reconnaissance et la prise en charge par les pouvoirs publics des personnes atteintes d'algies vasculaires de la face considérée comme une maladie rare. La douleur qui la caractérise est essentiellement orbito-faciale, continue et très violente, survenant quotidiennement par attaques brèves pendant des périodes de quelques semaines, séparées par des intervalles libres où la rémission peut être complète. Imprévisible, cette maladie a naturellement des conséquences graves sur la relation du patient avec son environnement professionnel et familial. De plus, les personnes atteintes d'algies vasculaires de la face deviennent souvent dépressives après les crises de douleurs. Il l'interroge sur la possibilité de reconnaître les algies vasculaires de la face comme invalidantes, en particulier pour les personnes touchées par la forme chronique qui ne peuvent trouver un emploi et suivre les traitements nécessaires, et plus généralement sur l'état de la recherche concernant cette maladie.
Réponse publiée le 1er juin 2004
Les algies vasculaires de la face font partie des syndromes douloureux chroniques rebelles. Les personnes qui en souffrent peuvent bénéficier d'une prise en charge adaptée dans les structures spécialisées que sont les consultations, unités et centres de lutte contre la douleur chronique rebelle mises en place en France ces dernières années dans le cadre des deux plans nationaux successifs de lutte contre la douleur. La recherche se poursuit sur le sujet. Ainsi, à l'université de Clermont-Ferrand est étudiée l'approche neurobiologique des douleurs oro-faciales. Les algies vasculaires de la face ne sont pas inscrites en tant que telles parmi les trente maladies (dites affections de longue durée [ALD]) ouvrant droit à l'exonération du ticket modérateur. Toutefois, la prise en charge de la participation de l'assuré à ses frais de traitement peut être réalisée par l'action sanitaire et sociale des caisses primaires d'assurance maladie, à condition que le patient soit reconnu atteint de la forme évolutive ou invalidante d'une affection grave caractérisée (« 31e ALD », article 71-4 du règlement intérieur-type des caisses primaires d'assurance maladie) ou de plusieurs affections caractérisées entraînant un état pathologique invalidant nécessitant des soins continus pour une durée de plus de six mois (« 32e ALD », art. 71-4-1 de ce même règlement intérieur).
Auteur : M. Patrick Delnatte
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 23 mars 2004
Réponse publiée le 1er juin 2004