professions de santé
Question de :
M. Alain Bocquet
Nord (20e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains
M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les conséquences financières du numerus clausus pour les étudiants en chirurgie dentaire. Cette filière bénéficie depuis 1999 d'une dotation financière de la part de son ministère afin de financer le petit matériel pédagogique pour les étudiants boursiers. Cette somme est répartie entre les 16 UFR qui ont la possibilité de mutualiser ce budget au profit de tous les étudiants. Cette liberté accordée dans la gestion de ces fonds, associée à la mise en oeuvre d'un numerus clausus en augmentation conduit à une situation inégalitaire sur l'ensemble du territoire dans la prise en charge de ce petit matériel pédagogique. En fonction de leur université, ces étudiants de 2e et de 3e année doivent s'acquitter d'une somme allant de 50 à 2 250 EUR, ce qui est contraire à l'idée même d'un accès pour tous à ces études. Une solution serait de créer une ligne budgétaire particulière afin de rétablir un mode de gestion cohérent et égalitaire. Par conséquent, il vous demande quelles mesures vous envisagez prendre afin de remédier à cette situation.
Réponse publiée le 15 juin 2004
Depuis 1999, la direction de l'enseignement supérieur attribue une dotation spécifique aux établissements, fondée sur une somme forfaitaire de 1 500 euros par étudiant boursier de seconde et troisième années. La participation directe de l'État est donc de 3 000 euros en deux ans pour un même étudiant boursier. Au-delà de la troisième année, les séances de pratique clinique ont lieu, dans la très grande majorité des cas, en hôpitaux dans lesquels le matériel est mis à disposition des étudiants. Dans le cadre de l'autonomie que la loi confère aux établissements d'enseignement supérieur, les instances décisionnelles des universités peuvent, à partir du budget global de l'établissement, attribuer des montants variables d'aide aux étudiants boursiers concernés. La création d'une ligne budgétaire dédiée à l'affichage de la dotation relative à l'achat de trousses dentaires n'est, quant à elle, pas envisageable. Un tel dispositif serait en effet, contraire aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) qui prévoient la globalisation des crédits. Ces dispositions s'appliquent aux universités. Au demeurant, l'affectation d'un budget global à une université n'empêche pas la direction de l'enseignement supérieur de lui déléguer des crédits fléchés pour certains actions particulières ne relevant pas des critères propres au système de dotation San Remo. Enfin, la prochaine notification de crédits, en progression de 7 % par rapport à 2003, destinée à accompagner l'acquisition des trousses dentaires a été élaborée sur le fondement des effectifs de l'année scolaire 2003-2004 qui viennent d'être produits. Elle intègre donc la récente progression du numerus clausus. À l'occasion de ce courrier, l'attention des présidents d'université sera de nouveau appelée sur l'importance du fléchage de cette aide vers les étudiants boursiers.
Auteur : M. Alain Bocquet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : jeunesse et éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 30 mars 2004
Réponse publiée le 15 juin 2004