optométristes
Question de :
M. Jean-Claude Bois
Pas-de-Calais (13e circonscription) - Socialiste
Face à la pénurie d'ophtalmologistes annoncée dès les années 2008-2009 et à une diminution de 53 % des effectifs d'ici à 2020, alors qu'un Français sur deux a des problèmes de vue et que cette demande de soins devrait s'amplifier en raison du vieillissement de la population, M. Jean-Claude Bois demande à M. le ministre de la santé et de la protection sociale s'il ne lui apparaît pas souhaitable de recourir aux optométristes qui, par la qualité de leur formation, pourraient assurer une prise en charge plus rapide de certains examens visuels de la population française ainsi que quelques dépistages (glaucome et rétinopathie diabétique) tout en conférant aux ophtalmologistes la charge des pathologies les plus complexes de l'oeil (chirurgie, etc.).
Réponse publiée le 29 juin 2004
En France, l'optométrie n'est pas une profession reconnue par le code de la santé publique. Toutefois, dans un contexte de démographie médicale tendue à l'horizon 2010, notamment pour les ophtalmologues, le Gouvernement est particulièrement intéressé par le rôle et la place des optométristes dans l'organisation des soins de différents pays, tels que le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada. Parallèlement à cette réflexion et compte tenu des problèmes de démographie médicale couplés à la forte évolution technologique dans certaines spécialités, un rapport sur la « coopération des professions de santé : le transfert de tâches et de compétences » a été demandé au professeur Berland. Sur la base des propositions contenues dans ce rapport, le projet de loi de santé publique prévoit la possibilité de mettre en place des expérimentations dans un cadre juridique très précis. L'objectif de ces expérimentations est de confier à certaines professions paramédicales des actes qui relèvent actuellement du corps médical. Il s'agit de mener une réflexion sur la réorganisation de la répartition des compétences entre les professionnels médicaux et les paramédicaux afin d'améliorer les prestations soignantes (réduction de listes d'attente, prise en charge plus personnalisée...). Les transferts pourraient concerner des actes techniques ou cliniques courants, notamment ceux qui, dans certains pays étrangers, sont déjà réalisés par des paramédicaux.
Auteur : M. Jean-Claude Bois
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 27 avril 2004
Réponse publiée le 29 juin 2004