traitements
Question de :
M. Daniel Mach
Pyrénées-Orientales (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Daniel Mach attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur le problème, dû à la réglementation appliquée aux produits phytosanitaires, que rencontrent nos agriculteurs. En effet, cette réglementation, définie au niveau national, diverge selon les États membres de l'Union européenne. Ainsi, la France interdit l'utilisation de certaines substances qui sont, par contre, autorisées dans les pays voisins. Cette situation tend à engendrer l'augmentation des coûts de production et la baisse des rendements au sein des exploitations agricoles et, in extenso, à mettre en péril leur compétitivité. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il envisage, dans un avenir proche, la négociation d'une harmonisation européenne de ces réglementations.
Réponse publiée le 20 septembre 2005
La directive 91/414/CE du Conseil, entrée en vigueur en juillet 1993, harmonise les conditions d'autorisation et de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. Elle fixe également la liste des substances actives phytosanitaires autorisées à l'échelon communautaire. Elle contribue ainsi à la mise à disposition des agriculteurs de l'Union européenne de moyens de lutte similaires et ce, dans le respect de la protection de la santé humaine et animale, et de l'environnement. Toutefois, la délivrance de l'autorisation de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques reste une compétence nationale. Dans le cadre de cette harmonisation, une disposition prévoit la reconnaissance mutuelle des autorisations, dès lors que les conditions agricoles, phytosanitaires et environnementales, y compris climatiques, sont comparables. Cette procédure est à l'initiative de l'industrie. Par ailleurs, cette directive ambitieuse s'accompagne d'un programme de réexamen graduel des substances actives phytosanitaires sur le marché avant sa date d'entrée en vigueur. L'ensemble des décisions devrait être prises d'ici la fin 2008. En conséquence, les dispositions de la directive 91/414/CE, qui s'appliquent à toute substance mise sur le marché postérieurement à sa date d'entrée en vigueur, vont progressivement s'étendre aux substances actives autorisées avant 1993. Pendant la période de réévaluation des dossiers, les États membres peuvent continuer à autoriser les produits phytopharmaceutiques contenant ces substances actives, conformément aux dispositions nationales en vigueur avant la transposition de la directive 91/414/CE. Si un État membre établit qu'une substance active ne satisfait pas aux exigences de la directive, il peut retirer les autorisations de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques. La France a opté pour une sécurité renforcée de l'emploi des produits phytopharmaceutiques en actualisant les exigences et les critères d'autorisation, indépendamment du statut des substances actives. Bien entendu, le respect des délais de réévaluation communautaire est la garantie qu'à terme, les distorsions observées entre États membres seront réduites.
Auteur : M. Daniel Mach
Type de question : Question écrite
Rubrique : Agriculture
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 4 mai 2004
Réponse publiée le 20 septembre 2005