Réponse publiée le 7 septembre 2004

L'excès de mortalité durant l'hiver est imputable plus aux conséquences du froid qu'à la grippe, qui compte pour 2,4 % des causes de décès supplémentaires durant cette période. La mortalité augmente lorsque les conditions sont extrêmes : chute de neige et températures très basses. Durant une journée de conditions extrêmes, la mortalité due aux maladies vasculaires ischémiques triple chez les hommes entre trente-cinq et quarante-neuf ans et augmente chez les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans. La moitié des décès est due à une thrombose coronaire. Les personnes les plus à risque sont les personnes souffrant d'une maladie cardiaque, respiratoire, les personnes âgées. La prévention de ces pathologies passe avant tout par un rappel des mesures à prendre avant l'hiver en termes d'équipements de la maison et de la voiture, des conseils individuels pour lutter contre le froid, des conseils spécifiques pour les personnes cardiaques et âgées, des conduites à tenir face aux engelures et hypothermie. Dans le cadre du plan grand froid 2003-2004, ont été ainsi diffusées aux professionnels de santé un état des connaissances et des recommandations sur la prévention et la prise en charge des pathologies survenant ou s'aggravant en période de grand froid. D'autres actions de communication plus ciblées ont été organisées avec la société française de cardiologie à destination des populations les plus à risque.