Question écrite n° 3891 :
services publics

12e Législature

Question de : Mme Ségolène Royal
Deux-Sèvres (2e circonscription) - Socialiste

Mme Ségolène Royal interroge M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire sur ses intentions, qui restent particulièrement floues et suscitent des inquiétudes. Alors que selon un sondage récent 65 % des Français estiment que les services publics fonctionnent bien et que 82 % des fonctionnaires sont compétents, elle lui demande de renoncer à la privatisation des services publics, au discours démobilisateur qui consiste à dire « qu'il y a trop de fonctionnaires » et au flou concernant les retraites. Le bon fonctionnement des services publics est le socle de l'unité nationale et du lien social que risque de casser une politique idéologique anti-fonction publique, remettant en cause les principes fondamentaux de la République.

Réponse publiée le 19 octobre 2004

Les Français aiment en effet leur fonction publique ; ils en connaissent les mérites ; ils connaissent le sens du service des agents et font l'expérience très concrète du caractère vital de leurs missions ; mais il est indispensable de leur donner des raisons de l'aimer plus encore. Or il n'y a pas d'amélioration possible du service sans réflexion sur les ressources humaines. La situation des agents, dans toute leur diversité, les conditions d'exercice de leurs différents métiers, le déroulement de leur carrière, leur formation, leur évolution, leur épanouissement, toutes ces questions sont essentielles. Pour progresser sur tous ces points, le dialogue est absolument nécessaire ; mais un dialogue constructif, qui soit capable d'aboutir à la négociation et, rapidement, au résultat. Ce dialogue, l'administration le doit aussi aux usagers, qui sont sa raison d'être ; elle le doit enfin aux contribuables, qu'il nous ne faut jamais oublier. L'esprit de la démarche menée par le Gouvernement s'enracine dans quelques constats : notre système manifeste aujourd'hui clairement ses insuffisances. Il faut le remettre en route, par un retour aux fondamentaux de la fonction publique, par un retour aux sources de nos valeurs républicaines. Le fatalisme n'est donc pas de mise, et ce d'autant moins que, pour redonner du souffle à la fonction publique, nous disposons d'atouts essentiels : l'attachement des Français, la passion des agents, la conscience de plus en plus claire, et de plus en plus partagée, de ce qu'il faut faire. Il s'agit donc bien de la confortation du modèle républicain, et non de sa remise en cause. Dans le travail gouvernemental, une permanente préoccupation anime la réflexion : le souci d'améliorer le service du public, qui est la raison d'être de l'État et l'honneur de tous les agents publics de France.

Données clés

Auteur : Mme Ségolène Royal

Type de question : Question écrite

Rubrique : Secteur public

Ministère interrogé : fonction publique, réforme de l'Etat et aménagement du territoire

Ministère répondant : fonction publique

Dates :
Question publiée le 7 octobre 2002
Réponse publiée le 19 octobre 2004

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