permis de conduire
Question de :
M. Didier Julia
Seine-et-Marne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Didier Julia appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur le problème de la circulation automobile des personnes qui ont effectué un séjour dans un hôpital psychiatrique. S'il est difficile de prendre des mesures catégoriques et définitives en la matière, malgré tout un problème se pose. A leur sortie d'un séjour en psychiatrie, ces personnes pourraient faire l'objet d'un contrôle médical, assurant de leurs capacités effectives à la conduite. L'état de santé de ces personnes, bien que ne nécessitant pas leur maintien en hôpital, pourrait venir altérer leurs capacités à conduire en sécurité, ce qui induit un danger pour elles-mêmes et pour les autres. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il pourrait prendre afin de permettre un contrôle souple des capacités à conduire des personnes qui ont effectué un séjour dans un hôpital psychiatrique.
Réponse publiée le 19 mai 2003
La réglementation en vigueur impose à tout titulaire du permis de conduire qui a fait l'objet d'une hospitalisation d'office de passer un examen médical devant les médecins membres de la commission médicale départementale du permis de conduire. En outre, préalablement à la comparution de l'intéressé devant cette commission, l'arrêté du 7 mai 1997 fixant la liste des incapacités physiques incompatibles avec la délivrance ou le maintien du permis de conduire prévoit que l'avis d'un médecin psychiatre agréé par le préfet, autre que celui qui a soigné le sujet, soit recueilli. Si le désir de réinsertion sociale amène souvent le corps médical à privilégier l'autonomie de ces personnes fragiles socialement, il n'en demeure pas moins que les médecins sont tenus par ce même texte d'émettre un avis d'inaptitude à la conduite automobile, en cas de manifestations cliniques, ou un avis d'aptitude temporaire, à savoir entre six mois au minimum et cinq ans au maximum en fonction de l'évolution de la pathologie, en cas de rémission confirmée par des examens médicaux régulièrement renouvelés.
Auteur : M. Didier Julia
Type de question : Question écrite
Rubrique : Sécurité routière
Ministère interrogé : équipement, transports et logement
Ministère répondant : équipement, transports et logement
Dates :
Question publiée le 7 octobre 2002
Réponse publiée le 19 mai 2003