Question de : M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12^e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à l'intégration et à l'égalité des chances sur le problème des voitures brûlées dans les quartiers sensibles. En effet, le phénomène de ces incendies de véhicules est apparu, il y a seulement une dizaine d'années, comme un événement nouveau dans l'échelle des violences urbaines que connaît notre pays. Auparavant, ce genre de violences était lié à des parcours de manifestations et était commis par des casseurs pouvant être identifiés. Depuis lors, ces incendies de véhicules éclatent de nuit et sont en fait des moyens de frauder les assurances par la destruction de ces voitures mais aussi de susciter un climat de violence susceptible d'écarter la présence des forces de police dans certains quartiers sensibles. Ces incendies de véhicules deviennent un fait de violence urbaine qui se banalise peu à peu, dans les grandes métropoles, mais aussi en zones semi-urbaines ou dans les bourgs ruraux. Ces voitures incendiées sont devenues de plus l'objet d'une véritable imagerie dans la jeunesse ; comme un marquage des quartiers sensibles, dans un événementiel d'animation susceptible d'attirer un intérêt médiatique. Les événements survenus à Strasbourg, durant plusieurs années, à l'occasion des fêtes de Noël, sont des preuves tangibles de cette évolution inquiétante. Il conviendrait donc d'expliquer le danger, le coût et les répercussions financières pour tous de ces véhicules, notamment chez les jeunes des cités sensibles. Une action d'information soutenue dans les structures d'accueil des jeunes et les associations familiales et de locataires sur la gravité des conséquences financières et sociales de ces voitures brûlées pourrait s'avérer indispensable, pour responsabiliser la population des quartiers concernés. Cette action d'information spécifique pourrait être menée utilement et efficacement, en concertation avec le ministère de l'intérieur et le secteur des assurances. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer sa position sur cette proposition de communication populaire sur le dossier des incendies des voitures.