Question écrite n° 41230 :
assujettissement

12e Législature

Question de : M. Alain Bocquet
Nord (20e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les difficultés vécues par des familles contraintes de vendre leur logement, par exemple pour des raisons liées à un licenciement et à l'éloignement que peut imposer la recherche d'un nouvel emploi, et plus particulièrement sur l'injustice résultant de l'application d'une TVA de 19,6 % au bénéfice de l'État sur le produit de cette vente, lorsque le bien considéré est occupé depuis moins de cinq ans et que les personnes concernées en sont les premiers propriétaires. Il en résulte directement, à leur détriment, une perte très conséquente de ressources dans un moment où elles auraient besoin au contraire d'un maximum de moyens financiers pour faire face à des situations très pénibles et toujours douloureusement vécues. Il lui demande les dispositions susceptibles d'être prévues par le Gouvernement pour répondre aux attentes légitimes qui s'expriment à ce sujet.

Réponse publiée le 10 août 2004

Aux termes de l'article 257-7° 1-b et 2 du code général des impôts, la première mutation à titre onéreux d'un immeuble bâti qui intervient dans le délai de cinq ans à compter de son achèvement est soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le prix de vente total, conformément à la législation communautaire. Si l'article 285-2° du code déjà cité prévoit que le vendeur est le redevable légal de la taxe, il n'en demeure pas moins que, dans l'hypothèse évoquée, la charge fiscale définitive, lors de la revente de l'immeuble bâti, sera en réalité supportée par l'acquéreur puisque le prix de cession est exprimé TVA comprise. En outre, le vendeur n'aura pas, dans cette situation, à reverser l'intégralité du montant de la TVA calculée sur le prix de vente hors taxe de l'immeuble. En effet, par le jeu des déductions, ce dernier pourra déduire de la taxe dont il est redevable celle qu'il a supportée en amont au titre notamment des travaux de construction. En tout état de cause, compte tenu du caractère réel de la TVA qui s'attache à la nature de l'opération plutôt qu'aux circonstances particulières l'entourant ou à la situation personnelle des opérateurs, une mesure particulière répondant aux événements évoqués par l'intervenant ne peut pas être envisagée.

Données clés

Auteur : M. Alain Bocquet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 15 juin 2004
Réponse publiée le 10 août 2004

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