Réponse publiée le 24 août 2004

La situation très dégradée de l'activité fret de la SNCF a rendu nécessaire la mise en place d'un plan de redressement de ce secteur. L'objectif poursuivi est de rétablir d'ici à trois ans son équilibre économique et de lui redonner des bases saines de croissance. Ce plan repose sur une modernisation globale du fonctionnement de ce secteur, une amélioration de la productivité et doit être accompagné d'une politique commerciale reposant sur une analyse fine des trafics et une amélioration de la qualité de service offerte aux clients. Toutes ces mesures s'inscrivent dans une politique de développement du mode ferroviaire qui nécessite une phase d'assainissement des fondamentaux de cette activité. Pour accompagner ce plan de redressement de Fret SNCF, l'État s'est engagé, sous réserve de l'approbation de la Commission européenne, à fournir à la SNCF une aide en capital d'un montant de 800 millions d'euros qui sera répartie sur les trois années à venir. En raison de mesures qui sont mises en oeuvre pour restaurer la compétitivité du fret ferroviaire, la SNCF est donc conduite à réorganiser, voire renoncer à certains courants de trafic. C'est dans ce contexte que se situe la décision prise par la SNCF de cesser la desserte fret des gares de Biarritz et de Saint-Jean-Pied-de-Port. Des contacts préalables ont été pris en temps voulu par la SNCF avec les entreprises concernées par ces mesures afin d'étudier la solution logistique la plus performante à mettre en place pour assurer leur trafic depuis un autre site ferroviaire tel que Bayonne ou Hendaye. Enfin, l'arrêt de la desserte de la gare de Saint-Jean-Pied-de-Port et de Biarritz ne signifie pas la fermeture de la ligne au trafic de manière définitive. Selon l'évolution des marchés du fret, les points de desserte existants pourront être remis en service, le cas échéant.