politique de l'éducation
Question de :
M. Christian Estrosi
Alpes-Maritimes (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Christian Estrosi attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la mixité à l'école. Il lui demande comment il entend améliorer le dispositif d'orientation scolaire et professionnelle des filles, afin de mettre en adéquation leur réussite scolaire et leurs carrières professionnelles.
Réponse publiée le 4 janvier 2005
Une meilleure orientation des jeunes filles est un enjeu important pour le développement des filières scientifiques et technologiques. Elle est au coeur de la réflexion conduite sur l'orientation et les contenus de formation dans le cadre de la préparation du projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école. Le paradoxe entre la bonne réussite scolaire des filles et une insertion professionnelle plus problématique a conduit le ministère de l'éducation nationale à mettre en place un grand nombre d'actions au bénéfice des enseignants et des élèves, ainsi qu'à renforcer les liens avec l'entreprise. Des années d'expérience ont mené à penser que l'incitation faite aux jeunes filles à diversifier leurs choix n'était pas un élément suffisant pour obtenir des résultats positifs. La conduite d'une politique globale conjuguant les efforts de tous les acteurs (équipes éducatives, parents, élèves, entreprises, réseau associatif, collectivités locales) est indispensable. C'est dans cette perspective qu'a été signée la convention interministérielle du 25 février 2000, pour la promotion de l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. Elle a été déclinée, à ce jour, dans 22 académies. Des conventions sont signées avec de grosses entreprises ou branches professionnelles, sur un plan national ou local (fédération du batiment, PCA, EADS...). Des actions très variées ont été mises en place dans les académies : cafés « sciences et mixité » dans les académies de Bordeaux et Lyon, forums et salons avec témoignages de femmes, actions de bassins ; colloques (Dijon, Montpellier, Rennes...). Des outils novateurs ont été diffusés dans les rectorats, IUFM, CRDP (cassettes, expositions, CD rom, livrets...). Ils sont répertoriés dans un recueil largement diffusé. A titre d'exemple, l'exposition « D comme découvreuses », consacrée aux femmes scientifiques de tous les temps permet l'organisation de multiples événements, à l'échelle de grosses villes ou de départements : académie de Rennes (au Parlement de Bretagne), d'Orléans-Tours (au muséum d'histoire naturelle d'Orléans), de Toulouse (avec la collaboration d'EADS), Lyon, Caen, Marseille... C'est l'occasion de mettre en synergie, lycées, collèges, laboratoires de recherche, entreprises, universités... Chaque année un appel à projet FSE (Fonds social européen) incite à un travail en ce domaine ainsi qu'à la sensibilisation des parents d'élèves. Les chefs des EPLE sont incités à utiliser les projets d'établissements pour développer ce type d'action. Les conseillers d'orientation bénéficient d'un enseignement à l'égalité des genres dans le cadre de leur formation initiale. Des actions sont également proposées en formation continue dans beaucoup d'académies. Plusieurs IUFM ont introduit cette question sous formes diverses (modules consacrés à l'orientation, conférence, modules facultatifs sur l'égalité des sexes, conférences...).
Auteur : M. Christian Estrosi
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 29 juin 2004
Réponse publiée le 4 janvier 2005