Question écrite n° 42545 :
calamités agricoles

12e Législature

Question de : M. Jean Michel
Puy-de-Dôme (6e circonscription) - Socialiste

M. Jean Michel attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur sa promesse faite récemment de revoir les bases de référence fixées par la circulaire du 5 janvier 2004 relative à l'indemnisation des producteurs sinistrés au titre du gel et de la sécheresse. Il a rappelé une vérité que de nombreux agriculteurs partagent. Ces derniers considèrent à juste titre que les prix départementaux proposés par le ministère de l'agriculture tenant compte des prix régionaux ONIC sont sous-évalués. En effet, ils ne prennent pas en compte les taxes pour les volumes stockés et vendus postérieurement à la récolte, les frais de transport et les frais de stockage. D'autre part, il est aussi reproché à cette circulaire d'avoir une mauvaise année de référence. L'année 2002 s'est en effet signalée par l'effondrement des cours en raison des importations de céréales d'où une détermination des prix trop faible pour des exploitants largement endettés. Face aux nombreux sinistres auxquels les agriculteurs ont dû faire face et aux échéances financières importantes qu'ils doivent régulariser, il lui demande s'il envisage rapidement de reconsidérer la méthode de calcul de l'indemnisation des sinistres au titre du gel et de la sécheresse comme il l'avait promis.

Réponse publiée le 24 août 2004

En application de l'article R.* 361-14 du code rural, la réglementation du régime des calamités agricoles fonde les calculs des pertes de récolte indemnisables sur la base de barèmes collectifs. Les barèmes départementaux sont établis chaque année par le comité départemental d'expertise. Les rendements moyens figurant au barème sont déterminés à partir du rendement moyen des cinq dernières années avant la calamité, en excluant des calculs, l'année de la plus forte récolte et l'année de la plus faible récolte, et les prix figurant au barème sont ceux payés aux producteurs en « bord de champ » de l'année n-1. Dans le cas où les prix constatés en année n sont en nette augmentation par rapport à ceux du barème, du fait de la raréfaction du produit, le prix appliqué au rendement de l'année n doit réglementairement intégrer cette augmentation. Les « produits récupérés » sont, en l'occurrence, la récolte réalisée lors de la campagne sinistrée : la valeur de celle-ci s'étant appréciée du fait de la raréfaction de l'offre consécutive à la sécheresse, il doit en être tenu compte dans le calcul de la perte. En application de l'article R.* 361-30 du code rural, seuls peuvent donner lieu à indemnisation, les dossiers relatifs à des sinistres ayant entraîné des pertes qui rapportées respectivement à la production brute totale de l'exploitation et à la production sinistrée, sont supérieures à des seuils respectivement fixés à 14 % et à 27 %. Les produits bruts sont calculés conformément au barème départemental, établi chaque année, par le comité départemental d'expertise. Il en résulte, que, tant pour la vérification de l'éligibilité que pour la détermination du montant de l'indemnisation, le calcul des pertes doit être fait en référence au barème et tenir compte de la survalorisation de la récolte réalisée à la suite du sinistre. Dans un souci de simplification et de rapidité de traitement du sinistre, la circulaire du 5 janvier 2004 définit les références nationales de prix 2003 applicables aux différentes cultures de vente sinistrées. Les hausses des prix retenues dans cette circulaire sont celles établies au niveau national par la commission des comptes de l'agriculture de la Nation dans l'établissement des comptes prévisionnels de l'agriculture pour l'année 2003. Il s'agit de moyennes nationales, pondérées par les quantités, des prix effectivement observés à la livraison. Des modalités particulières d'application de la circulaire précitée sont toutefois prévues pour les départements dont les grandes cultures ont subi, en 2003, à la fois des pertes de récolte dues à la sécheresse et d'autres pertes reconnues à la suite d'un sinistre antérieur.

Données clés

Auteur : M. Jean Michel

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche

Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche

Dates :
Question publiée le 29 juin 2004
Réponse publiée le 24 août 2004

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