Question de : M. Didier Julia
Seine-et-Marne (2^e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Didier Julia rappelle à M. le ministre des affaires étrangères que la France, grâce à la politique conduite par son Président, bénéficie d'un capital de sympathie et d'amitié auprès du peuple irakien mais qu' elle y est absente. Certains pays se sont souciés de la remise en fonction des puits de pétrole, personne de la reconstruction du pays. Or le potentiel industriel du pays est pratiquement détruit : l'usine nationale de produits pharmaceutiques de Samara a été bombardée et détruite ; l'usine de textile de Mossoul qui assurait la filature et le tissage pour une grande partie du pays et fut installée d'ailleurs par des entreprises françaises a été bombardée et détruite ; idem pour l'usine de textile de Bagdad, pour l'usine de lait en poudre d'Abu Graib... et, de l'autre côté, il faut savoir que même avec les revenus du pétrole, les ressources du gouvernement irakien restent limitées. Dans ce contexte, il lui demande d'abord s'il ne pense pas qu'il serait utile et nécessaire de rouvrir le centre culturel français de Bagdad, ce qui permettrait au nombreux Irakiens francophones de se réunir et à la France de tendre la main au peuple irakien quelle que soit l'étendue de ses malheurs et de ses difficultés actuelles. Il lui demande par ailleurs s'il n'envisage pas d'organiser une action humanitaire d'un nouveau type et emblématique : les villes de Falloudja, Kerbala, Nadjaf, Sadr City manquent d'eau potable, d'assainissement et croulent sous les ordures. Le gouvernement français ne pourrait-il pas réunir ses principaux majors de l'industrie de l'eau et de l'environnement (la société Degrémont possède toutes les études et les plans des réseaux d'eau potable des villes sus-citées, les sociétés Vinci, Bouygues...) pour conduire trois réalisations humanitaires qui seraient trois expositions de l'industrie française : l'une en pays chiite, l'autre en pays sunite et la troisième en pays kurde. L'Iraq attend de l'aide et non le pillage de ses ressources et seule la France peut en avoir l'idée et les moyens. Il y a des gestes qui peuvent être porteurs d'avenir. Il lui demande ses intentions sur ce dossier.