politique des transports
Question de :
M. Jean Proriol
Haute-Loire (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean Proriol appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur la mise en application des grandes orientations en matière d'infrastructures et de politiques des transports définies lors du CIADT du 18 décembre 2003. Cette étape fut fondamentale, puisqu'en rupture avec les effets d'annonce menés sous la dernière législature par l'ancienne majorité, un cap a été tracé par le Gouvernement, des choix, parfois difficiles, effectués. Parmi ses importantes mesures figurent la création de l'Agence nationale de financement des infrastructures de transport dont les ressources seraient assises principalement sur les dividendes perçus par les sociétés d'autoroutes publiques. Au moment même où s'élabore le projet de finances pour 2005, il souhaite l'interroger sur le calendrier de la création de l'agence qui doit être pris par décret et s'assurer que la conjoncture économique, l'évolution annoncée pour certaines sociétés publiques autoroutières ne remettent pas en cause la garantie des ressources attribuées à l'agence de financement des infrastructures de transport.
Réponse publiée le 22 mars 2005
Le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) a décidé, le 18 décembre 2003, de créer une agence permettant à l'État de contribuer au financement des grands projets d'infrastructures de transport hors contrats de plan. Le CIADT a également précisé que cette agence pourrait mobiliser, grâce notamment à l'affectation des dividendes des sociétés d'autoroutes, un volume global de subvention de 7,5 milliards d'euros sur la période 2004-2012. Cette nouvelle agence a été conçue comme un instrument financier, qui ne sera pas impliqué dans la maîtrise d'ouvrage des projets. Dotée de ressources pérennes produites par le secteur routier, elle doit être l'outil d'un transfert intermodal massif, avec une priorité ferroviaire nettement marquée, permettant de financer les infrastructures envisagées par le CIADT. Cette agence vient d'être créée sous le nom d'agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Son décret de création a été publié le 1er décembre 2004. La publication du décret portant nomination au conseil d'administration est intervenue le 6 janvier 2004. L'agence sera ainsi pleinement opérationnelle pour l'exercice 2005, les premières conventions de financement pouvant être signées dès la mi-mars. Etablissement public administratif placé sous la tutelle du ministère de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, l'AFITF est dotée d'un conseil d'administration paritaire, composé pour moitié de représentants de l'État (équipement et transports, finances, écologie, aménagement du territoire) et pour moitié d'élus nationaux et locaux et de personnalités qualifiées. Conformément à l'article 60 de la loi de finances 2005 (loi n° 2004-1484 du 30 décembre 2004), sont affectés à ce nouvel établissement la redevance domaniale payée par les sociétés d'autoroutes ainsi que les dividendes des participations détenues par l'État et ses établissements publics (Autoroutes de France) dans le capital de ces mêmes sociétés. L'AFITF pourra aussi recevoir des concours budgétaires additionnels et disposer de sa propre capacité d'emprunt, qui sera limitée par un plafond à fixer en loi de finances. Pour l'exercice 2005, les ressources de l'AFITF devraient s'établir à 635 millions d'euros compte tenu du produit estimé des dividendes (280 millions), du montant attendu de la redevance domaniale (155 millions) et d'une dotation complémentaire en capital de 200 millions d'euros. Cette dotation exceptionnelle de démarrage évitera le recours à l'emprunt dès le premier exercice.
Auteur : M. Jean Proriol
Type de question : Question écrite
Rubrique : Transports
Ministère interrogé : équipement
Ministère répondant : équipement
Dates :
Question publiée le 13 juillet 2004
Réponse publiée le 22 mars 2005