Question écrite n° 43661 :
immatriculation

12e Législature

Question de : M. Jean-Michel Fourgous
Yvelines (11e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean-Michel Fourgous attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, de l'aménagement du territoire, du tourisme et de la mer sur le problème de sécurité routière posé par l'immatriculation en France d'un véhicule accidenté provenant d'un autre pays de l'Union européenne. En effet, les procédures VGA (véhicule gravement accidenté) et VEI (véhicule économiquement irréparable) ne s'appliquent que pour des autos accidentées ou expertisées sur le territoire français. De ce fait, un véhicule de moins de quatre ans (donc non soumis au contrôle technique), conforme à un type européen homologué en France (donc ne nécessitant pas de visite par le service des Mines), peut aujourd'hui obtenir directement sa carte grise auprès de la préfecture compétente, sans réparation préalable. C'est une faille importante dans un système par ailleurs très efficace. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qu'il entend prendre, en liaison avec nos voisins européens, pour éviter cette situation préjudiciable au contrôle du bon état technique des véhicules immatriculés dans l'Hexagone. - Question transmise à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.

Réponse publiée le 21 septembre 2004

Le ministre de l'intérieur partage l'intérêt que porte l'honorable parlementaire au renforcement du dispositif permettant d'éviter l'immatriculation en France sans contrôle d'un véhicule accidenté mis en circulation depuis moins de quatre ans importé d'un autre État de l'Union européenne. Comme il le souligne, les procédures relatives aux VGA (véhicules gravement accidentés) et VEI (véhicules économiquement irréparables) contribuent au renforcement de la sécurité routière car elles ont pour objectif d'empêcher les véhicules déclarés dangereux de continuer à circuler sur le territoire français. Ces dispositions du code de la route permettent de ne restituer à son propriétaire son titre de circulation ou de lever l'opposition au transfert de ce titre qu'après s'être assuré, par un contrôle préalable effectué par un expert agréé, que le véhicule a fait l'objet des réparations nécessaires et qu'il est à nouveau en état de circuler dans des conditions normales de sécurité. S'agissant d'un véhicule de moins de quatre ans disposant de plaques étrangères et en provenance (ou non) d'un État membre de l'Union européenne, le propriétaire qui souhaite l'immatriculer en France doit obligatoirement être en mesure de présenter le certificat d'immatriculation du pays d'origine. En application de l'article 39 et de l'annexe 5 de la convention de Vienne sur la circulation routière internationale en date du 8 novembre 1968, le propriétaire disposant d'un certificat d'immatriculation étranger doit être considéré par les autorités françaises comme étant en possession d'un véhicule en bon état de marche et satisfaisant aux prescriptions techniques en vigueur dans le pays d'immatriculation. Imposer un contrôle technique particulier ou une réception à titre isolé à tout véhicule étranger de moins de quatre ans doté d'un titre de circulation valide dont on ne peut présumer à première vue s'il a été ou non accidenté, pourrait être considéré par les autres États comme une mesure discriminatoire en contradiction avec le principe de la libre circulation prévu par la convention précitée. Dans l'éventualité où un véhicule gravement accidenté immatriculé à l'étranger serait introduit sans réparation puis réparé sur le territoire français, il serait soumis aux mêmes procédures de contrôle et d'expertise que celles qui régissent les véhicules immatriculés en France.

Données clés

Auteur : M. Jean-Michel Fourgous

Type de question : Question écrite

Rubrique : Automobiles et cycles

Ministère interrogé : équipement

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 13 juillet 2004
Réponse publiée le 21 septembre 2004

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